Vous l'avez reconnu ?.......

dimanche 20 septembre 2009

Vendredi soir, "chez Pierrot"

Vendredi soir, donc, je suis allée "chez Pierrot". Je dois dire que j'y ai été bien reçue. La table était dressée et manifestement j'étais attendue. Oh, bien sûr, pas seule... Comment un bistrot peut-il n'attendre qu'un seul client ? L'apéritif était déjà presque servi...

Dans ce bistrot-là, se croisent - non, vivent ! - quelques personnages qui abusent de la dive bouteille et sont ivres en permanence, il faut le dire. Il y a Isidore l'instituteur, qui demande encore respect et considération pour la fonction qu'il a autrefois remplie, Edouard le buveur invétéré, Popaul le turfiste enragé toujours à la recherche de quelque sou lui permettant un nouveau pari grâce auquel il se "referait" ; il y a aussi Andrée - eh oui, l'alcoolisme est aussi féminin - d'abord bonne de l'établissement puis épouse de Pierrot.
Mais il y a surtout Gaston, le père de ce fameux Pierrot dont tout le monde attend le retour d'Australie où il est parti il y a 10 ans, laissant femme, amis et père dans ce bistrot, mais avec l'espoir de revenir RICHE... Gaston assure donc "l'intérim" derrière le bar, jouant à la fois le rôle du commerçant et de l'ami qui assume les "besoins" de ses coreligionnaires.

Les bouteilles se vident à toute allure, l'ivresse est permanente et c'est un vrai tour de force pour les acteurs que de jouer pendant deux heures les attitudes d'un homme ivre. Car leur ivresse est démonstrative, explosive, tonitruante et envahissante. Mais derrière ces gesticulations d'hommes et de femme ivres, quelle douleur ! Tout ce qui les a amenés à la "dive bouteille" n'est que désespoir et mauvais hasards. Et cette douleur est tellement bien rendue par les acteurs que l'émotion est là et nous étreint.

Mais il faut bien qu'à un moment, ces buveurs dînent ; ils se mettent donc à table, font des aller-retour pour chercher qui une assiette, qui le pain, qui la bouteille évidemment... Et ils continuent leur manège et les boîtes de saucisses chaudes avec leurs haricots arrivent sur les tables, le pain suit la cadence et nous accompagnons toute cette joyeuse troupe dans ce repas chaleureux et réconfortant.
Le repas terminé, la représentation reprend ; oui, nous sommes au théâtre et nous l'aurions presque oublié tellement ces personnages sont dans la vie et ont réussi à nous faire partager leurs amours et leurs désillusions. Et Gaston - incarné avec justesse par Bernard - attend le retour de son fils, qui ne peut que revenir dans 10 jours puisque ce sera l'anniversaire de son départ !
Je ne vous raconte pas la chute de cette pièce magnifique de Jean-Claude Grumberg, si bien interprétée, à la fois drôle et grave.... Si vous allez la voir chez Bernard - le 9 octobre, nous a-t-il dit - ou ailleurs, je vous gâcherais le plaisir. Je vous en ai déjà beaucoup dit...
La morale de l'histoire, c'est que ce fut une bonne soirée, une très bonne soirée.

Bonne journée à tous
Françoise






mardi 15 septembre 2009

Le patrimoine, d'une autre manière !......

Aujourd'hui, je vous propose un petit exercice qui vous ravira, j'en suis sûre, et dont le contenu tient un peu de notre patrimoine. Alors, c'est d'actualité pour les journées dudit patrimoine.
Si vraiment vous avez des difficultés, prenez votre Bled ; vous savez bien le petit livre ..... bleu tant utilisé mais tant détesté de nombre d'entre nous ! Vous ne l'avez pas gardé ? Oh, je ne vous crois pas ! Pourtant en voilà un livre qui fait partie de notre patrimoine linguistique, presque autant que Le Tour de France par deux enfants !
J'imagine bien que vous avez autre chose à faire que cet exercice - et à quoi cela servirait-il ? - mais j'avais seulement envie de vous faire sourire ce matin et de faire en sorte que votre regard se perde entre les lignes, les mots et leur sens.
Pardonnez ce message inutile, complètement inutile. Mais s'il fallait ne faire ou n'écrire que des choses utiles, un brin de folie manquerait sûrement à notre quotidien. Le tout est de savoir où trouver le brin de folie du jour. Eh bien, pour moi, aujourd'hui, ce sera celui-là.... Bien modeste, je vous l'accorde !
Bonne journée à tous
Françoise

Dictée découverte dans un vieil almanach :

Monsieur Lamère a épousé Madame Lepère. De ce mariage, est né un fils aux yeux pers. Monsieur est le père, Madame est la mère. Les deux font la paire. Le père, quoique père, est resté Lamère, mais la mère, avant d’être Lamère était Lepère. Le père est donc le père sans être Lepère puisqu’il est Lamère et la mère est Lamère, bien que née Lepère. Aucun des deux n’est maire. N’étant ni le maire ni la mère, le père ne commet pas d’impair en signant Lamère. Le fils aux yeux pers de Lepère deviendra maire. Il sera le maire Lamère, aux yeux pers, fils de Monsieur Lamère, son père, et de Mademoiselle Lepère, sa mère. La mère du maire meurt et Lamère, père du maire, la perd. Aux obsèques, le père de la mère du maire, le grand-père Lepère, vient du bord de mer, et marche de pair avec le maire Lamère, son petit-fils. Les amis du maire, venus pour la mère, cherchent les Lamère, ne trouvent que le maire et Lepère, père de la mère du maire, venu de la mer, et chacun s’y perd !

vendredi 11 septembre 2009

Journées Européennes du Patrimoine 2009 à Romagnat…

Quand j'ai saisi mon billet sous word, j'ai des difficultés à faire copier-coller vers le blog " il était une fois à Gelles "…ça code des trucs bizarre! . En attendant que j'ai trouvé la parade, je ne peux que vous inviter à aller mâter les journées du Patrimoine à Romagnat sur mon blog parolelibre. blogspot.com /

I am very sorry ! But very, very …très !


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Les sentinelles sculptées d' Yves Guerin veillent sur le four à tourelle, donjon d'industrie qui domine la ville et la mémoire de Romagnat .
On voit aussi le projet d'enseigne que Zade va réaliser pour les "Fours à Chaux ".
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jeudi 10 septembre 2009

A y regarder de plus près....

Cette idée de faire apposer toutes les signatures au dos d'une photo de classe était vraiment extraordinaire. Bien sûr, dans un premier temps, c'est sa propre trace que l'on cherche et c'est bien ce que j'ai fait. On s'étonne d'avoir conservé son écriture ou encore d'en avoir complètement changé en se demandant bien ce que cela peut signifier de l'évolution de notre personnalité.

Et puis, on revient, et on revient encore à cette "ombre portée" laissée au dos de cette photo où l'on se reconnaît ..... vaguement en se disant quelquefois "mais non, ce n'est pas moi, ce ne peut pas être moi, je n'étais pas comme ça !". Et pourtant si ! L'objectif ne trompe pas... Et les signatures nous plongent encore un peu plus dans ce passé où la vie s'accroche au cliché. Certaines sont encore enfantines, d'autres terriblement adultes déjà, comme celles de Jean-Paul Passelaigue ou Jocelyne Blanchet.

Quelques petites fleurs naïves se promènent ici et là et prolongent la "griffe" de Jean-Yves Chartrel ou encore celle de Christian Tachet. Un peu de romantisme germait déjà dans nos têtes. Il y a ceux et celles qui ont signé de leur simple prénom - j'en suis, tout comme Jacqueline dont j'ai tout oublié -, et puis ceux qui ont signé de leur prénom suivi de leur nom et enfin ceux qui très "administrativement" ont signé de leur nom d'abord ou de leur nom tout simplement, comme Jean-Claude Sudre ou Jean-Paul Chambrouty.

En tout cas, je suis sûre que si nous avons signé c'est que quelque chose d'assez fort nous reliait à ce cliché qui était finalement assez fidèle pour qu'à l'époque, nous nous y reconnaissions. Et il y a sûrement la force de ce que nous vivions ensemble qui a pu créer le ciment indispensable pour donner envie de marquer notre passage. Même toi, Anne-Marie, tu as signé sur ta propre photo comme pour mieux faire partie de cette communauté.

Le résultat de cette plongée dans le passé est totalement émouvant et donne vie à tous ces visages parfois un peu figés que l'on rencontre sur ces photos de classe où le sourire est souvent de commande.
Ici, aucune commande, aucune obligation et par delà les années, cette photo devient soudain autre chose qui vit.... Et l'on se souvient !
Bonne journée à tous
Françoise

jeudi 3 septembre 2009

Photo et signatures bien sympa

Bien agréable, cette photo ! J'y ai retrouvé ma griffe sous le seul prénom "Marie-Françoise" qui était celui que je portais à l'époque. Depuis, j'ai "balayé devant ma porte" et depuis quelque 30 ans je m'appelle Françoise, plus simplement.
Voilà, c'était une autre vie....
Salut à tous
Françoise

mercredi 2 septembre 2009

photo avec les signatures des élèves de 3è en 1964

bonjour à tous,
une photo, ce matin, accompagnée de signatures, ce qui vous permettra peut-être, comme moi, de vous remémorer certains noms oubliés d'anciens camarades.


Amicalement


Anne-Marie

mardi 1 septembre 2009

êtes-vous déjà passé "Chez Pierrot" ?

Non ! Quel dommage…aussi c'est une chance- une vraie "cession de rattrapage "- que le spectacle soit donné vendredi 18 Septembre chez moi aux Fours à Chaux de Romagnat et j' y jouerai encore Gaston le Taulier du rade - " Chez Pierrot " justement - j'y serai toujours aussi poivrot - mais je ne serai pas le seul- violent, macho , enfin l'image du gros con… sauf que ce n'est peut-être pas si simple !

Je devine que certains d'entre vous souhaiteraient en savoir un peu plus et bien, lisez la suite :


Le retour de " Chez Pierrot " aux Fours à chaux !

Dans les années 70 " Chez Pierrot" la pièce d'un auteur de théatre encore peu connu, Jean-Claude Grumberg recevait le prix du Off au festival d' Avignon .

En 1996 , la Compagnie clermontoise Etc…Art réouvrait " Chez Pierrot " en Avignon au grand étonnement de Grumberg lui-même qui entre temps s'était affirmé comme un des écrivains majeurs du théatre contemporain, le premier en tous les cas, à faire son entrée à la Comédie Française … alors que, plus modestement certes, " Chez Pierrot ", sur la base d'une reprise biennale d'une quinzaine de représentations faisait désormais parti du répertoire d' Etc… Art avec la particularité de n' être joué que dans des bistrots ou autres lieux singuliers comme…les Fours à Chaux à Romagnat où certains se souviennent que fut donnée " la centiéme" il y a du temps maintenant: de l'eau a coulée sous les ponts et du rouquin dans les gorgeons !

C'est qu'il faut bien en convenir tout ceci est une histoire de poivrots dans l'attente du retour du fils – Pierrot précisémment qui a donné son nom à ce café situé dans un quartier insalubre appelé à être rasé – qui est parti il y a dix ans faire fortune en Australie et qui dès son retour arrangera tout bien évidemment !!! En attendant Gaston le patron, sa belle-fille Dédé et trois pochtrons qui partagent leur détresse, éclusent un fond de commerce qui est à sec depuis belle lurette, s'engueulent, se menacent, en viendraient presqu'aux mains si…si Pierrot ne risquaient pas d'apparaître soudainement à l'entrée du rade ! Bref, en attendant le lendemain, ensemble – "chacun" plus seul que jamais - chaque jour, ils déroulent le même film misérable que celui qu'ils se sont projetés la veille…

En attendant, comme tout ça c'est du théatre, c'est joué en deux actes séparés par un entracte auquel Etc…Art substitue un petit repas partagé avec les spectateurs… comme ça c'est sympa et du coup non seulement on rit et on pleure mais on mange aussi!

Jean-Luc Guitton a mis en scène ce spectacle . Véronique Pilia ( Dédé ) et Philippe Georges ( Le salingue ) tiennent- si l'on peut dire - la baraque depuis le début suivi de très près par Bernard Quinsat ( Gaston Le Patron ) . Les ont rejoints depuis quelques temps avec " bonheur " ( sic ) : Didier Richer ( Isidore le Professeur )et Patrick Peyrat ( le turfiste Popaul ) sans oublier Azouz qui pourrait être …



" Chez Pierrot " Vendredi 18 Septembre aux Fours à Chaux à Romagnat à 20 heures très précises ( Fermeture des portes. )

En raison du caractère de cette représentation (Diner-Spectacle) la réservation ferme * est obligatoire avant le mardi 15 Septembre au 04 13 92 55 31 .

* chèque de 20 Euro par personne déposé ou posté à Colportage 29 rue Maréchal Foch à Romagnat .