Joëlle nous avait parlé, il y a quelques semaines, d'un jeune Burkinabé qui faisait ses études à Clermont et qui s'y sentait peut-être un peu isolé.
Je suis donc entrée en contact avec lui. Nous avons échangé quelques mails et hier soir il est venu dîner à la maison. Il fait des études d'économie du développement au CERDI de Clermont (Centre d'Études et de Recherches sur le Développement International, qui est très réputé dans ce domaine) , études qu'il compte réinvestir dans son pays. Le Burkina Faso - "pays des hommes intègres" - est l'un des plus pauvres de la planète et a fort besoin de toutes ses forces vives.
Nous avons rencontré un jeune homme un peu timide mais il n'était peut-être pas évident pour lui de se retrouver dans une famille si éloignée de sa culture. Il sera sûrement plus à l'aise lors de notre prochaine rencontre. Il nous a expliqué qu'au début de son séjour, cela avait été un peu dur pour s'intégrer. Il a trouvé les Français un peu hermétiques. Heureusement, il a profité d'un réseau d'étudiants de son pays déjà installés depuis les années universitaires antérieures. Maintenant qu'il connaît un peu mieux, tout va bien et il s'est fait des relations et des amis.
Nous avons pu mesurer la somme de travail que ces étudiants étrangers fournissaient, comme si le succès était un enjeu vital pour eux. Et je pense effectivement qu'il l'est .... 30 heures de cours par semaine, suivies d'un travail personnel intense qui lui offre des veillées quotidiennes jusqu'à 3 ou 4 heures du matin. C'est pour cela qu'il a préféré attendre les vacances pour venir à la maison passer une soirée.
Nous irons le voir avec sa chorale de gospels dans un prochain concert et nous l'emmènerons au théâtre voir le spectacle où mon fils joue en mars à la Petite Gaillarde.
Je suis bien contente de cette soirée : il est toujours intéressant de comparer nos façons de vivre et de penser avec des gens venus d'ailleurs et de savoir comment ils nous perçoivent.
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