Vous l'avez reconnu ?.......

jeudi 13 août 2009

Pensionnat d'avant....

Bonjour à tous ceux qui liront cet envoi!
J'arrive sur le blog avec des souvenirs de Gelles..
Je suis Anne-Marie Fargeix/Martins et je suis entrée au collège en 1960 -la 2e année de son ouverture ; il n'y avait encore que la 6e et la 5e- après les autres classes ont ouvert. J'en suis partie en 1964.
La 6e était dans une salle au R de CH. donnant sur la cour des garçons, (avant le perron, en venant du portail extérieur..)
*Les années pension... pas pour moi des bons souvenirs, dans l'ensemble(j'ai même hésité avant de m'inscrire pour la journée du 4 juillet). Aussi, en lisant les écrits sur le blog, j'ai été étonnée de voir que ce mal-être était quand même partagé par d'autres, je n'en avais pas eu conscience à l'époque...
Petite fille, comme d'autres, sortie de son cocon familial pour atterrir dans ce milieu communautaire, ça passait mal... que de cafard, de pleurs! Il faut vous dire aussi que ma famille habitait à 8 kms de Gelles, mais en 1960, il n'était pas question de ramassage scolaire et ne sortir que tous les 15 jours, à cette faible distance, aujourd'hui ça paraît complètement aberrant !Et l'année de la 4e, le père Espinasse avait décrété que tout élève ayant une note en-dessous de 8/20 serait privé de sortie: là c'était carrément la Terreur constante, car si le français ne me posait pas de pb; les maths et la physique c'était autre chose.
Je soupçonne quelques profs compatissants-pure spéculation- d'avoir 'monté' parfois des notes à cause de cela.
*Vous souvenez-vous des caisses à provision que l'on ramenait le lundi matin d'une rentrée et dont le contenu devait durer les 15 jours suivants, pour le goûter!confitures, gâteaux, et je ne sais plus quoi encore..; (bonjour le contrôle sanitaire!) Ces caisses fermées par un cadenas étaient entreposées dans le petit local sous le préau(fermé à clé) proche des WC, dans la cour...et à 17h(?)c'était le cérémonial du goûter.Chacun sortait sa caisse en bois.
Je ne sais plus en quelle année ça s'est transformé en un défilé en rang près des escaliers de la cantine où là on nous distribuait le goûter.
*Quant à la cantine, il y avait un tour de service, soit pour desservir, nettoyer la salle, soit pour essuyer la vaisselle.
*J'aimais bien Francine(Combaud) la cantinière, qui nous maternait un peu des fois.Elle a plus tard tenu l'Economat de Gelles puis de Pontgibaud, avec son mari.
Le 4 Juillet quand je suis montée revoir les dortoirs avec mon amie Ginette (Tréfond) on en avait la chair de poule; on a pu revoir encore à quelques endroits, les fameux placards coulissants derrière les lits.
Ah le lever matinal; la cloche qui résonne,«non, non, encore quelques minutes sous les couvertures!»
Et puis certains matins, d'un coup, 1 cri d'alarme «CINQ ! »«CINQ! » annonçant l'intrusion du père Espinasse; et malheur aux traînardes, il en chopait une, tirait vertement les couvertures jusqu'au fond du lit et emmenait l'infortunée sous le robinet d'eau froide pour la réveiller!
Ces rangées de lavabos d'eau froide, vétustes,(enfin vu de nos jours), quel mauvais souvenir!
**Après Gelles j'ai rempilé pour 4 ans au lycée Jeanne d'Arc et pour celles qui ont connu, pas franchement mieux avec la Miss Berthet comme Proviseur...j'y ai vécu la dernière année -1968 -et les évènements de Mai, mais nous les pensionnaires, on était derrière nos murs, jusqu'à ce que, un beau matin, tous les parents soient contactés et priés de venir en urgence récupérer leur progéniture.
Année du BAC et oui ; 3 semaines avant on ne savait pas si on allait ou pas le passer!
Bon pour cette fois je vais terminer, je raconterai d'autres souvenirs une prochaine fois.

2 commentaires:

Françoise a dit…

bonjour Anne-Marie,
Le défilé pour le goûter a remplacé la caisse en 63-64. On a alors eu du saucisson et de la confiture en alternance avec du fromage et du chocolat. Et on avait souvent du rab, ce qui comblait, je crois, nos angoisses. Et c'était toujours mieux que ce que l'on trouvait dans nos caisses au bout de notre quinzaine !

Françoise a dit…

Tu as ravivé dans ma mémoire un truc que j'avais totalement oublié : c'est vrai que l'on disait (j'allais dire CRIAIS !) Cinq, Cinq quand on "sentait" la venue d'Espinasse.