Il y a 15 ans maintenant, j'ai travaillé, auprès des jeunes déficients visuels et aveugles que j'ai épaulés dans leur intégration au milieu scolaire ordinaire. J'étais détachée à l'École Victor Duruy de Clermont-Ferrand où j'ai rencontré un professeur aveugle ; nous sommes devenus amis et le sommes restés.
J'apprécie énormément son intelligence et son humour ; il y a quelques jours, il m'a envoyé quelques textes où il évoque le problème du handicap dans notre société moderne qui nous emprisonne, nous les valides, dans ce fameux "risque zéro".
Avec sa permission, je vous fais partager son "regard" drôle et piquant à la fois sur ce qui reste le drame de sa vie : la cécité.
Esquisse d'un projet pour une réhabilitation de la canne blanche. (toutes les idées que vous pourrez lire ci-dessous ont été fidèlement recueillies auprès de Mr Vincent Khan (1). Ces opinions n'engagent donc que ce célèbre professeur de locomotion)
Vous pensez que l'aventure a définitivement disparu pour nous occidentaux qui avons tout découvert, exploré, exploité, maîtrisé, dominé? Vous vous désolez que notre triste planète soit décidément trop petite pour l'homme prométhéen qui a entièrement triomphé? Patience, patience, la solution approche à petits pas... Vous en êtes réduit à chercher l'exotisme dans quelque pays du tiers-monde par des voyages organisés tous interchangeables où vous ne rencontrez que vos semblables, blancs, riches et désespérément moroses. À la montagne, vous êtes obligés d'emprunter les pistes noires pour éprouver encore un semblant de frisson avant d'attendre votre tour dans les interminables queues des remonte-pentes où vous retrouverez vos sordides compagnons de supermarché? Patience...
Nostalgiques des vrais voyages en diligence ou à cheval, où les moindres cahots et ornières de la route étaient ressentis, vécus, où les parfums et fragrances de la campagne enivraient vos narines, où les chants les plus merveilleux inondaient vos oreilles, vous êtes condamnés à l'anesthésie sensorielle, assis, enchaînés, attachés, presque bâillonnés dans des véhicules de plus en plus sophistiqués, climatisés ; insipides déplacements dans lesquels la nature, les paysages ont été littéralement exterminés par le progrès technique. (...) C'est donc bien le spectre de l'ennui qui menace de recouvrir à jamais nos esprits fatigués. Patience...
Et pourtant, vous recherchez de la différence, vous voulez vous singulariser au moins un petit peu, échapper à ces masses démocratiques informes et uniformes, prendre des risques enfin ! Or, il ne vous reste plus guère qu'à assister, béats, au pitoyable spectacle de nos soi-disant aventuriers modernes du Paris-Dakar ou du Vendée-globe, désolants et désopilantss sportifs, assistés, gépéisés, drogués, numérisés, "empapaoutés de morgue", qui prennent à peu près autant de risque que nos financiers contemporains avec leur parachutes dorés? Vous aimeriez pourtant tellement, sentir, ressentir, percevoir, éprouver, vous confronter enfin à la bonne vieille épaisseur du réel...
Rassurez-vous post-aventuriers de la post-modernité, l'aventure est à côté de chez vous. Quelques modestes pas dehors suffisent à ouvrir cet univers insoupçonné où les sens s'harmonisent à l'essence de toutes choses.
Un seul petit achat (en plus c'est la période des soldes): une canne blanche. et vous voilà au seuil du paradis de l'explorateur. Pour moins de 30 Euros, vous revivrez. C'est du moins l'avis du spécialiste mondial (et désormais hyper-mondial) de la locomotion sauvage urbanisée : Vincent Khan. Chaque pas sera dorénavant la possibilité d'une aventure jamais espérée (même au plus profend de votre sommeil paradoxal). Alors qu'hier encore vous vous désoliez de la monotonie de vos activités toujours prévues, planifiées, organisées, à partir de maintenant, tout redevient possible.
Que de découvertes en perspective, que de chocs intempestifs, que de rencontres inopinées, la contingence enfin retrouvée, loin de la nécessité blafarde et routinière du mode de vie occidentale !
Imaginez un seul instant, le délicieux frisson que l'on peut ressentir à l'occasion d'un simple choc frontal entre un crâne et un modeste poteau : cette expérience a le grand mérite de vous réveiller de votre mort imagée et de susciter en vous un bouillonnement d'idées, de rêves et de phantasmes. Les déjections canines, heureusement fort nombreuses sur les trottoirs clermontois, offrent un réel plaisir dans lequel tous nos sens, si souvent anesthésiés, sont mobilisés et peuvent enfin s'épanouir dans un véritable feu d'artifice sensoriel. Et que dire du sentiment de panique intense que peut éprouver le canne-blanchiste égaré, perdu dans une rue déserte, menacé par quelque molosse dressé à l'attaque, uniquement des escargots de Bourgogne heureusement. Ça, c'est de l'aventure avec frissons garantis !
Il est bien entendu fastidieux et impossible de faire une liste exhaustive des mille et une surprises qui vous attendent, chers amateurs de réalité réelle.
Afin de vous faire éprouver toutes ses sensations nouvelles et salvatrices, Vincent Khan veut organiser une grande "fête de la canne blanche", manifestation capable, selon ses dires, de rivaliser avec la fête de la musique. Le festival de cannes sans avoir besoin de se rendre à Cannes!
Dans ce cadre, une grande course à laquelle tout le monde pourra participer (yeux bandés bien sûr et canne blanche en main) est prévue qui mènera les participants de la place de Jaude à la Gare SNCF. Plusieurs trajets sont à l'étude, plus ludiques et créatifs les uns que les autres. Le frisson, la peur, la frayeur et même l'épouvante (émotions malheureusement inconnues de nos contemporains) seront largement mises à l'honneur. Le point d'orgue de la course sera sans nul doute la traversée du boulevard périphérique (sans passage piéton) aux alentours de 18 heures. Après cette périlleuse traversée, les survivants (ou plutôt le survivant) aura droit à une boisson gratuite servie par l'organisateur lui-même!
Vincent Khan, qui prévoit tout, a déjà contacté les autorités préfectorales qui lui ont accordé un quota d'accidentés tout à fait convenable. Les frais d'obsèques seront intégralement pris en charge par le Conseil Régional que Mr Vincent Khan a pris soin de contacter. À ce propos, l'agglomération clermontoise peut être fière de détenir le record du nombre de morts déficients visuels sur la voie publique ces dernières année. (On a les solutions finales, aux problèmes des handicapés, qu'on peut).
"La course de la canne blanche" mettra, sans nul doute, Clermont-Ferrand à l'abri d'éventuels concurrents pendant longtemps. Mr Khan ambitionne également de faire homologuer la course avec canne blanche pour les futurs Jeux olympiques qui auront lieu, selon toutes probabilités, en août 2114 à Clermont-Ferrand. Le "canne-blanchisme" sera sans nul doute le sport tendance des prochaines décennies. Et tout cela grâce au talent et à l'inventivité de Mr Bourgeois.
La municipalité a d'ores et déjà décidé qu'une statue sera bientôt érigée au milieu de la place de Jaude pour honorer ce "génie de la locomotion" (...) Notre illustre professeur n'est vraiment pas en manque d'idées car il veut inscrire cette réhabilitation de la canne blanche dans le cadre plus général de la relance économique, si manifestement nécessaire aujourd'hui.
En effet, si chaque citoyen, enfin responsabilisé, achetait une modeste canne, ce n'est rien moins qu'un milliard cinq cent millions d'euros qui seraient ainsi injectés dans l'économie nationale. Mr Khan a dès maintenant pris contact avec une multinationale (dont nous tairons le nom pour le moment) afin de faire fabriquer par des petits enfants africains et autres détenus des millions de cannes blanches. Le coût unitaire d'une canne en sera sensiblement diminué grâce à une main d'œuvre "peu exigeante", comme le dit notre talentueux professeur. Une véritable canne blanche pour moins de 20 Euros ! Tel est l'objectif, certes ambitieux, annoncé par Mr Khan. Déjà des groupes de fans se sont constitués et exercent une pression importante sur les parlementaires afin que Mr Vincent Khan obtienne la légion d'honneur. À cet effet, un concert géant est prévu et on compte sur la présence du célébrissime chanteur sourd et muet Yvon Touscané (déjà primé par la Star-académie). Grâce à Mr Khan, c'est rien moins que la fin de "la fin de l'histoire" qui peut être envisagée ! Par ailleurs, ce "pragmatisme canniste" remet tout simplement en question les théories philosophiques de l'immatérialisme (...) Un choc sur la tronche du valeureux "canniste" avec un volet métallique malencontreusement ouvert à son passage constitue en effet la preuve évidente de l'existence de la matière.
Amateurs de sensations fortes, d'aventures, de risques, d'émotions, n'hésitez pas à contacter Mr Vincent Khan au 04.73.31.80.00. Il peut proposer des cours, somme toute assez peu onéreux (environ 150 Euros la demi-heure) aux futurs compétiteurs. Il est fortement conseillé à la personne intéressée d'aller chercher Mr Vincent Khan à son domicile, celui-ci ayant des difficultés certaines pour se repérer, dans le domaine spatio-temporel uniquement. Son association "Vive la Canne blanche" propose de nombreux produits dérivés : posters, affiches, briquets, etc... avec l'effigie du maître. En outre, les adhérents peuvent bénéficier d'une réduction pouvant aller jusqu'à 0,001 pour cent sur l'ensemble de la gamme.
(Prix hebdomadaire de l'adhésion à l'association : 200 Euros; les adhérents auront la garantie que les sommes ainsi collectées iront directement sur le compte personnel du génial fondateur)
Après le frileux "Carnet de voyage", voici enfin l'époustouflant "Carnage de Voirie", c'est tout de même autre chose ! »L'aventure est au bout de la canne Grâce à Monsieur Vincent Khan!"
P.S.G. 1: (Rien à voir avec Le paris-Saint-Germain, dont on se foote ici et même ailleurs, mais il s'agit tout simplement de Post-scriptum Gaël 1) Notre bienfaiteur de l'humanité et du vivant (éternel et infini) nous informe qu'on recherche activement, dans le département du Puy-de-dôme, des personnes valides capables de guider des chiens aveugles de naissance. Merci d'avance pour eux.
P.S.G 2: À l'heure où j'écris ces lignes, 3 heures du matin, je viens de recevoir un appel téléphonique désespéré de Mr Vincent Khan qui se trouve actuellement devant le 64 avenue d'Italie. Il me demande s'il doit tourner à gauche ou à droite pour se rendre à l'école victor Duruy. Une âme charitable pourrait-elle lui venir en aide, si possible avant la fin de l'année?
(1) Vincent Khan est bien évidemment un pseudonyme mais les lecteurs attentifs pourront aisément découvrir le véritable nom de notre héros.
lundi 30 mars 2009
vendredi 27 mars 2009
Basta
Réaction au message du blog sur le petit Louis :
1/ le petit Louis habite Dubaï parce que sa maman Cecilia y vit. Cela me parait logique.
2/ notre blog ne doit pas servir de tribune politique où alors je vous parle de Martine Brochen !
Soqs
1/ le petit Louis habite Dubaï parce que sa maman Cecilia y vit. Cela me parait logique.
2/ notre blog ne doit pas servir de tribune politique où alors je vous parle de Martine Brochen !
Soqs
La journée de la jupe
Je viens de visionner "La Journée de la jupe", qui est sorti en salles ce mercredi mais qui avait été diffusé sur Arte en avant-première la semaine passée. Isabelle Adjani y est étonnante de vérité. Les médias n'ont que fort peu parlé de ce film - Adjani est encore maudite !
Pourtant, ce film qui met en scène un prof de français dans une cité de banlieue est cent fois, que dis-je ? mille fois plus convaincant que "Entre les murs" porté par toute la presse et dont l'échec aux Oscars a presque scandalisé le "monde bien-pensant" des critiques de cinéma.
Et n'en déplaise à la sphère médiatique, Adjani est nettement plus crédible dans son rôle de prof que François Bégaudeau qui est pourtant un "ancien d'la balle"...
Franchement, si vous ne savez pas quoi faire ce week-end, allez le voir ou attendez quelques semaines une prochaine rediffusion sur Arte. C'est prévu...
Françoise
Pourtant, ce film qui met en scène un prof de français dans une cité de banlieue est cent fois, que dis-je ? mille fois plus convaincant que "Entre les murs" porté par toute la presse et dont l'échec aux Oscars a presque scandalisé le "monde bien-pensant" des critiques de cinéma.
Et n'en déplaise à la sphère médiatique, Adjani est nettement plus crédible dans son rôle de prof que François Bégaudeau qui est pourtant un "ancien d'la balle"...
Franchement, si vous ne savez pas quoi faire ce week-end, allez le voir ou attendez quelques semaines une prochaine rediffusion sur Arte. C'est prévu...
Françoise
Soirée africaine
Hier, nous avons été invités par notre ami burkinabé Patrice à une soirée africaine à l'aumônerie des étudiants. J'appréhendais un peu et je ne savais pas du tout comment pénétrer ce monde, quels seraient les regards que nous allions croiser. Dans notre époque de "jeunisme-à-tout-prix", mes inquiétudes étaient légitimes.
Et pourtant, elles se révélèrent très vite infondées car nous n'eûmes même pas à dire la raison de notre venue. Quelques étudiants rassemblés devant la porte pour fumer une cigarette nous indiquèrent immédiatement et avec de grands sourires le chemin à suivre. Je ne suis pas encore revenue de cet accueil !
Dans la salle, il y a une majorité d'étudiants africains ; l'atmosphère est enjouée, chaleureuse. Ils nous font une place, se poussent gentiment sans savoir qui nous sommes ni ce pour quoi nous sommes venus. Plus tard, ils iront même nous chercher des chaises et nous faire installer au plus près des danseuses et des chanteurs. Ce qui n'était pas le mieux pour les photos mais on a apprécié le geste.
La soirée a commencé par une danse du Rwanda, la "danse de la vache", exécutée par des jeunes filles, vêtues de leur boubou local. Puis de jeunes étudiants de médecine ont raconté leur expérience ; ils ont créé une association SONG SAABA et sont intervenus dans un village burkinabé SOUZE, au sud-ouest du pays, pour l'installation d'un dispensaire, d'une pharmacie, l'installation de panneaux solaires pour éclairer l'école, l'achat de livres et de cartables pour les enfants, etc, etc.... Ils ont quitté la France par le port de Marseille et ont pénétré le continent africain à Tanger. Puis 15 jours furent nécessaires à travers le Maroc, la Mauritanie et le Mali, pour atteindre le Burkina Faso.
Cette année, leur projet est de construire un bâtiment pour abriter la cantine de l'école primaire. Souhaitons-leur bon courage et applaudissons leur initiative. Longue vie à leur projet !
Pour finir, ce fut la chorale de chants religieux dirigée par notre ami Patrice. Une jeune soliste à la voix étonnante et aérienne, deux garçons et leur djembé, un groupe de 12 choristes, et ce fut un déferlement de joie, d'énergie aussi bien sur la scène que dans l'assistance. Énergie tout à fait communicative qui fit disparaître la fatigue de la journée malgré l'heure avancée : il était déjà 23 heures !)
Je vous livre ici quelques photos que j'ai prises avec l'intention de faire mieux lors de la prochaine soirée africaine à laquelle Patrice nous invitera. Il nous l'a promis !
Françoise
Oh, la bonne nouvelle !...
On va de surprise en surprise. Connectez-vous sur ce site et ce que vous allez lire va vous réjouir...
http://www.paperblog.fr/1720880/lorsque-l-on-sait-que-p-tit-louis-le-dernier-rejeton-sarkozy-est-scolarise-depuis-septembre-a-dubai-l-article-s-eclaire-d-un-jour-nouveau/
On pourrait chanter : "Savez-vous planter les sous, à la mode, à la mode,
Savez-vous planter les sous à la mode...... Sarkozy "
Bon, je sais, ça ne rime pas. Mais cette nouvelle "mode" rime-t-elle à quelque chose ?
Allez, je vous laisse... Moi, je vais cultiver ma rage et mon indignation.
Françoise
On pourrait chanter : "Savez-vous planter les sous, à la mode, à la mode,
Savez-vous planter les sous à la mode...... Sarkozy "
Bon, je sais, ça ne rime pas. Mais cette nouvelle "mode" rime-t-elle à quelque chose ?
Allez, je vous laisse... Moi, je vais cultiver ma rage et mon indignation.
Françoise
mercredi 25 mars 2009
On a tiré sur tout ce qui bouge....
lundi 23 mars 2009
Drôles de nanas...
Samedi, je suis allée jeter un coup d'oeil à l'exposition de François Groslière, au 4ème étage des Galeries Lafayette.
J'y ai vu de drôles de nanas, très stylisées, très colorées, aux cuisses énormes et au visage sans regard. Le peintre ? La petite quarantaine souriante et décontractée. Par contraste peut-être avec "ses femmes" - elles semblent être son thème de prédilection - il est très brun et tout de noir vêtu.
Ses femmes semblent venues d'un autre monde, celui des albums de notre enfance, et par leurs couleurs et leurs formes épanouies elles accrochent aux murs tout l'optimisme qui nous fait parfois défaut. On quitte l'exposition, le coeur soudain plus léger et la jambe alerte.
Mais une question se pose : le prix de ces œuvres ? Et c'est là que le bât blesse ; car soudain, le rêve un instant caressé d'avoir chez soi une de ces femmes s'envole irrémédiablement : rien n'est à moins de 800 € et cela va jusqu'à 1100 € !
A défaut, je me contenterai donc de ce modeste marque-pages qui donne les références de son site . On peut toujours aller y faire un tour pour suivre toutes ses nanas, en musique de surcroît, et rêver un peu d'un ailleurs plus coloré.
Françoise
mercredi 18 mars 2009
Pour votre week-end
Ce week-end, c'est le printemps du cinéma. Vous avez oublié ?
Mais si vous voulez éviter la foule -parce qu'il y a toujours foule au printemps du ciné - vous pouvez aller au théâtre voir SUR TOUT CE QUI BOUGE et je suis bien sûre que vous ne serez pas déçus. C'est une pièce qui ravive notre esprit critique dans la joie et la bonne humeur...
C'est à La Petite Gaillarde, à Clermont-Ferrand.
Bon spectacle et le hasard fera que je vous y rencontrerai peut-être.
Amitiés à tous
Françoise
Théâtre .... et autres merveilles
mardi 17 mars 2009
Dommage que le goût de Françoise pour la chimie pratique, le carbure de calcium et …le terrorisme ne l'ait encore jamais amené à s'intéresser aux Fours à Chaux de Romagnat, qui sont cette aute Merveille à deux pas de chez elle, où tous ces ingrédients sont mélangés à titre divers . Je vous joints une photo de notre dernière découverte et puis peut-être une ou deux autres, pour en savoir plus il y a toujours mes blogs ( voyageapied2 et parole-libre ), et pour savoir tout et même plus si affinité, je peux toujours à votre demande vous proposer une visite en groupe !
lundi 16 mars 2009
Carbure et autres merveilles ...
(Ecrit par Michel Grodwohl, alias Miquet. Le dimanche 15 mars 2009)
Mon chauffage au dortoir
Vous vous en souvenez toutes et tous, les dortoirs n'étaient pas chauffés, pas plus que l'eau des lavabos collectifs.
Ayant toujours eu une attraction pour la chimie pratique, et mon père m'ayant précocément initié à la spéléologie, j'ai repéré un jour, dans le placard idoine, au fond de la salle d'étude, les produits qui se trouvaient dedans . Oh, quelle brillante idée !
Il y avait là du carbure de calcium dont j'avais justement vu mon père garnir les fameuses lampes de spéléo.
Je ne savais pas vraiment que le gaz qui brûlait dans ces lampes était de l'acétylène, gaz très inflammable, très instable, très explosif ; je ne me souvenais que de sa flamme très blanche et très chaude, de sa réaction avec l'eau et du dégagement de chaleur intense dans les cuves des dites lampes.
Retournant tout ça dans mon cerveau de pré-ado déjà "touche-à-tout", je pris une petite quantité de ces dangereuses granules, deux encriers Waterman vides - vous vous souvenez, ces "trucs" en verre polygonaux pour mieux les incliner - et le soir au coucher, sous mon drap et ma couverture, avec ma petite lampe électrique, après la lecture faite par un "grand" et l'extinction des feux, je préparai mon mélange : quelques gouttes de mon encrier plein d'eau sur le carbure et la magie s'opéra !
Bien sûr, pas question de fermer le bouchon, sinon mon "appareil" aurait explosé ! En repliant les jambes pour faire une sorte de tente, une bonne chaleur envahissait mon lit de fer.
Évidemment, avant de m'endormir, je remisais les deux encriers sous le lit, en laissant mon chauffage improvisé distiller son résidu.
Ai-je été le seul pensionnaire de cette époque à avoir eu cette idée ?
En tout cas, dans les années qui suivirent, j'eus l'occasion d'utiliser ce matériau à d'autres fins : un bocal en verre lesté au maximum de cailloux, quelques grains de la substance magique, un peu d'eau, le tout jeté dans un trou de ruisseau - on dit une "gone" dans le Cantal où j'ai grandi - un instant après une explosion assourdie et quelques truites à la sortie dont la vente aux hôteliers palliait mon manque chronique d'argent de poche !
Ah ! avoir eu 11 ans chez le père Espinasse, ça vous fait découvrir de ces choses !
Miquet ( le dimanche 15 mars)
Mon chauffage au dortoir
Vous vous en souvenez toutes et tous, les dortoirs n'étaient pas chauffés, pas plus que l'eau des lavabos collectifs.
Ayant toujours eu une attraction pour la chimie pratique, et mon père m'ayant précocément initié à la spéléologie, j'ai repéré un jour, dans le placard idoine, au fond de la salle d'étude, les produits qui se trouvaient dedans . Oh, quelle brillante idée !
Il y avait là du carbure de calcium dont j'avais justement vu mon père garnir les fameuses lampes de spéléo.
Je ne savais pas vraiment que le gaz qui brûlait dans ces lampes était de l'acétylène, gaz très inflammable, très instable, très explosif ; je ne me souvenais que de sa flamme très blanche et très chaude, de sa réaction avec l'eau et du dégagement de chaleur intense dans les cuves des dites lampes.
Retournant tout ça dans mon cerveau de pré-ado déjà "touche-à-tout", je pris une petite quantité de ces dangereuses granules, deux encriers Waterman vides - vous vous souvenez, ces "trucs" en verre polygonaux pour mieux les incliner - et le soir au coucher, sous mon drap et ma couverture, avec ma petite lampe électrique, après la lecture faite par un "grand" et l'extinction des feux, je préparai mon mélange : quelques gouttes de mon encrier plein d'eau sur le carbure et la magie s'opéra !
Bien sûr, pas question de fermer le bouchon, sinon mon "appareil" aurait explosé ! En repliant les jambes pour faire une sorte de tente, une bonne chaleur envahissait mon lit de fer.
Évidemment, avant de m'endormir, je remisais les deux encriers sous le lit, en laissant mon chauffage improvisé distiller son résidu.
Ai-je été le seul pensionnaire de cette époque à avoir eu cette idée ?
En tout cas, dans les années qui suivirent, j'eus l'occasion d'utiliser ce matériau à d'autres fins : un bocal en verre lesté au maximum de cailloux, quelques grains de la substance magique, un peu d'eau, le tout jeté dans un trou de ruisseau - on dit une "gone" dans le Cantal où j'ai grandi - un instant après une explosion assourdie et quelques truites à la sortie dont la vente aux hôteliers palliait mon manque chronique d'argent de poche !
Ah ! avoir eu 11 ans chez le père Espinasse, ça vous fait découvrir de ces choses !
Miquet ( le dimanche 15 mars)
Les progrès techniques sont extraordinaires....
..... mais aussi parfois terrifiants !
Allez faire un tour sur le site ci-dessous ; en déplaçant la petite main et en cliquant, vous découvrirez le visage des gens qui ont assisté à l'investiture d'Obama aussi vrais que s'ils faisaient partie de vos intimes. Vous avez ainsi "la main" sur toute l'assemblée des millions de personnes présentes ce jour-là !
Et forcément, une question se pose : que reste-t-il de notre intimité face à des outils pareils d'investigation ? Moi, je trouve ça tout simplement terrifiant ...
Françoise (lundi 16 mars)
Allez faire un tour sur le site ci-dessous ; en déplaçant la petite main et en cliquant, vous découvrirez le visage des gens qui ont assisté à l'investiture d'Obama aussi vrais que s'ils faisaient partie de vos intimes. Vous avez ainsi "la main" sur toute l'assemblée des millions de personnes présentes ce jour-là !
Et forcément, une question se pose : que reste-t-il de notre intimité face à des outils pareils d'investigation ? Moi, je trouve ça tout simplement terrifiant ...
Françoise (lundi 16 mars)
lundi 2 mars 2009
A la découverte d'un artiste
Est-il dramaturge ? Est-il poète ? Est-il musicien ? Ou alors sculpteur, peintre ou encore dessinateur ? Je ne sais plus vraiment tant il a de cordes à son arc.
Et je l'ai rencontré hier lors de la représentation de sa pièce de théâtre Auto psy, de petits crimes innocents donnée par la troupe Contre Jour (de l'association Jour et Nuit dans laquelle je m'investis selon mes modestes moyens)
Je vous dis tout : il s'agit de Gérald Gruhn et je vous donne les références de son site www.geraldgruhn.com
Vous allez découvrir un type étonnant, aux capacités variées. Et il trouve le temps encore d'être garde-forestier à l'ONF !
Et je l'ai rencontré hier lors de la représentation de sa pièce de théâtre Auto psy, de petits crimes innocents donnée par la troupe Contre Jour (de l'association Jour et Nuit dans laquelle je m'investis selon mes modestes moyens)
Je vous dis tout : il s'agit de Gérald Gruhn et je vous donne les références de son site www.geraldgruhn.com
Vous allez découvrir un type étonnant, aux capacités variées. Et il trouve le temps encore d'être garde-forestier à l'ONF !
Un dimanche, en balade...
Petite visite à Notre Dame du Port, nouvellement restaurée. Si belle et si claire maintenant... C'est étonnant ; on l'a vue tellement sombre et grise qu'on a l'impression de voir un autre édifice.
Cette métamorphose rejaillit sur tout le quartier et la rue du Port renaît à la vie. C'est bien....
Et j'ai bien aimé la maquette !....
De la bonne conscience écologique ici et là dans le monde....
Le XXIème siècle sera écolo ou ne sera pas, pourrait-on dire ! Et c'est tellement vrai qu'il va bientôt devenir une faute que de se faire prendre en flagrant délit de non-protection de la nature. Aussi grave que non-assistance à personne en danger ! Et pourtant.... tout n'est pas si net dans notre (bonne) conscience écologique !
Au Gabon, depuis 7 ans, Omar Bongo, pour redorer son image après les 40 ans de règne que l'on sait, s'est laissé convaincre par une société américaine de protection de la vie sauvage WTS, de céer 13 parcs nationaux sur 1/10ème du territoire ; la gestion des forêts de ces parcs a été confiée à WWF.
Le problème est que sur ces terres, vivent encore des ethnies pygmées. Leur mode de vie est traditionnel, chasse, pêche et cueillette. A Bitouga au nord du pays, dans une zone accessible uniquement en pirogue, ils attendaient beaucoup de la venue de ces ONG écologiques ; en effet 80 d'entre eux vivent là, sans eau courante, sans électricité, totalement oubliés du gouvernement gabonais. Ils espéraient notamment une école. Mais ils n'ont été associés d'aucune manière à la défense de la nature et leur sort a été totalement ignoré. L'indifférence, c'est tout ce qu'ils ont reçu !
Alors, pour survivre ils chassent quand même les espèces protégées mais quand les éco-gardes les surprennent, cela se passe très mal pour eux. Leur butin est récupéré et leurs armes confisquées. Pourtant des braconniers continuent à chasser au nez et à la barbe de WWF - qui se prétend champion de la lutte contre le braconnage - et à alimenter les marchés de Libreville en viande d'espèces protégées pendant que nos Pygmées sont mis sous surveillance.
Quel est l'avenir des 30 000 Pygmées qui vivent encore au Gabon ? Beaucoup vont en ville grossir les rangs des chercheurs d'un travail hypothétique . Restent 4 000 d'entre eux, accrochés à leur mode de vie, victimes collatérales de la bonne conscience écologique du monde qui est peut-être, avec cet acharnement à protéger les animaux, en train de commettre la faute de non-assistance à personnes en danger.
(d'après un reportage diffusé dans l'émission L'effet papillon)
Au Gabon, depuis 7 ans, Omar Bongo, pour redorer son image après les 40 ans de règne que l'on sait, s'est laissé convaincre par une société américaine de protection de la vie sauvage WTS, de céer 13 parcs nationaux sur 1/10ème du territoire ; la gestion des forêts de ces parcs a été confiée à WWF.
Le problème est que sur ces terres, vivent encore des ethnies pygmées. Leur mode de vie est traditionnel, chasse, pêche et cueillette. A Bitouga au nord du pays, dans une zone accessible uniquement en pirogue, ils attendaient beaucoup de la venue de ces ONG écologiques ; en effet 80 d'entre eux vivent là, sans eau courante, sans électricité, totalement oubliés du gouvernement gabonais. Ils espéraient notamment une école. Mais ils n'ont été associés d'aucune manière à la défense de la nature et leur sort a été totalement ignoré. L'indifférence, c'est tout ce qu'ils ont reçu !
Alors, pour survivre ils chassent quand même les espèces protégées mais quand les éco-gardes les surprennent, cela se passe très mal pour eux. Leur butin est récupéré et leurs armes confisquées. Pourtant des braconniers continuent à chasser au nez et à la barbe de WWF - qui se prétend champion de la lutte contre le braconnage - et à alimenter les marchés de Libreville en viande d'espèces protégées pendant que nos Pygmées sont mis sous surveillance.
Quel est l'avenir des 30 000 Pygmées qui vivent encore au Gabon ? Beaucoup vont en ville grossir les rangs des chercheurs d'un travail hypothétique . Restent 4 000 d'entre eux, accrochés à leur mode de vie, victimes collatérales de la bonne conscience écologique du monde qui est peut-être, avec cet acharnement à protéger les animaux, en train de commettre la faute de non-assistance à personnes en danger.
(d'après un reportage diffusé dans l'émission L'effet papillon)
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