Vous l'avez reconnu ?.......

jeudi 19 juin 2008

La maison familiale de Gelles


J'ai trouvé le lieu magique dont je vous parlais dans un précédent message, lieu tout à fait approprié pour nos retrouvailles.
Il s'agit de la maison familiale de Gelles, située tout à côté du collège, séparée seulement par le bâtiment de l'ancienne école des sœurs.
J'y suis allée cet après-midi et lorsque je suis arrivée aux abords du collège, un groupe d'élèves - 4 ou 5 - sortaient pour aller vers une balade de fin d'année scolaire. Il faisait beau et doux, ma vitre était baissée, ils m'ont vue ralentir et m'ont dit bonjour. J'ai hésité, j'ai failli m'arrêter tout à fait pour leur parler et, après réflexion, je me suis dit qu'ils ne comprendraient pas ce que je pouvais avoir à leur dire. Que leur dire, d'ailleurs ? Mais j'avoue avoir eu un pincement au cœur, d'autant que j'avais appris le matin même que la fermeture du collège était programmée pour 2009, comme vous le lirez dans l'article ci-dessus. Le hasard veut que les élèves que j'ai croisés sont ceux-là même qui sont photographiés dans leur classe.
J'ai rencontré le directeur de la maison familiale qui m'a fait visiter les lieux. Ils sont spacieux, agréables et bien entretenus. Nous aurons de quoi passer un week-end agréable.
Nous avons parlé du collège, puisque lui-même y a été élève, et nous avons évoqué sa future fermeture. Il déplore que les gens de la région, voire du village, inscrivent leurs enfants au collège à Pontgibaud, à Rochefort, ou même en internat à Clermont-Ferrand, prétendant qu'on travaille mieux "à la ville". Pourtant, il y a 45 ans , ce sont les élèves de la "capitale" qui allaient à Gelles : c'est là qu'on étudiait le mieux, disaient nos parents ! C'est un vaste mouvement de la campagne vers la villes qui semble irrémédiable lorsque, comme dans le cas de Gelles, aucune industrie ou aucun site de services ne s'installe pour créer des emplois. Et il ne faut plus que 45 minutes pour aller à la ville en empruntant des routes combien améliorées depuis ce temps où nous y étions !
Hélas, Gelles va dépérir, les commerces vont baisser leur grilles les uns après les autres, nombre de maisons ont fermé leurs volets et meurent lentement. Mais qu'y pouvons-nous ? Nous y retrouver l'espace d'un week-end pour faire revivre nos souvenirs, je crois que c'est là notre seul pouvoir. Alors, à bientôt, n'est-ce pas ?
Françoise

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