mercredi 31 décembre 2008
Encore quelques heures....
Quelle que soit la couleur que nous donnerons à cette soirée, ce sera peut-être seulement pour mettre entre parenthèses la triste ambiance du moment et oublier la colère qui monte en nous quand on regarde vivre le monde. Et quand on constate ce que le monde nous fait vivre !....
Cela dit, je ne terminerai pas ces lignes sans vous envoyer à tous mon amitié sincère, vous dire ma joie de vous avoir retrouvés, tellement pareils mais si différents aussi que dans mes souvenirs, et vous souhaiter tout le bien possible pour 2009.
A bientôt peut-être. Non, pas peut-être, SÛREMENT.....
Françoise
mercredi 24 décembre 2008
NOEL
NOËL ne sera pas blanc (?) mais on peut espérer qu'il soit joyeux.
JOYEUX NOËL ...........................à bientôt
Henri
samedi 13 décembre 2008
A tout hasard
L'une de mes amies lyonnaises m'a fait part du séjour à Clermont Ferrand d'un étudiant burkinabè qu'elle connait bien. Il étudie l'économie et l'international dans un Institut de Formation.
Il ne semble pas connaître beaucoup d'auvergnats.
Ne venant pas souvent en Auvergne en saison hivernale, j'ai pensé que certains d'entre auraient peut être plaisir à passer un moment en sa compagnie...
Si vous le souhaitez, envoyez-moi un mail et je vous donnerai ses coordonnées.
A bientôt de vos nouvelles,
Joyeux Noël et Bonne Année 2009 !
Joëlle
lundi 8 décembre 2008
C'est du billard.... ou un passeur et des assassins...
Bien sûr le calembour est attendu, et pourtant il s'impose. C'est courageux de rentrer dans les traces de ce genre de référence (Roland Dubillard). Christian Rullier, l'auteur de "Sur tout ce qui bouge", dans ce qui nous a été donné de voir et d'entendre, est digne en tout point du créateur des dialogues, et le risque est immense de passer pour des rabâcheurs de quotidien alors qu'on se rend compte brutalement qu'on a affaire à un passeur et à des assassins.
Un passeur : par ce que tout cela retourne, en douce et en pleine poire, ce qui reste de nos vies et de nos rêves. Le bilan est une sorte de désastre rigolo où le grand Samuel Beckett nous offre un verre de whisky irlandais. Il fallait bien le talent d'un passeur pour nous obliger à accepter un produit aussi toxique.
Des assassins : par ce que les loustiques (du théâtre Contre Jour ) auxquels on a ici affaire tordent le cou à nos vies, dans la bonne humeur et le plus parfait cynisme. Il faut rappeler que cynisme vient de "cynos, le chien" et que celui-ci pour se nourrir, chez nos lointains amis les Grecs, allait voler sa pitance dans la gamelle habituellement réservée aux statues des Dieux. Le cynisme est donc celui qui dit la vérité et qui la pratique, car le citoyen pense souvent que ses idoles se nourrissent de ses offrandes culinaires !
Ce soir-là, on a dit et pratiqué la vérité dans un joyeux remue-ménage duquel nos certitudes, nos religions, nos amours, notre travail, nos familles et nos patries sont ressorties lessivés, essorés et repassés. Nous voilà dans de beaux draps !....
Daniel Roure le 8/12/2008
vendredi 5 décembre 2008
Une idée pour le week-end
Vous ne savez pas comment vous distraire ce week-end et vous aimez le théâtre ? Alors, n'hésitez plus et allez au Petit Théâtre de Valières pour voir la troupe Contre Jour de l'association Jour et Nuit. Vous verrez un spectacle décapant et grinçant à souhait et passerez un bon moment. Je vous le garantis !
Je vous livre ici la bande annonce que j'espère correctement téléchargée, précision nécessaire pour ceux qui ce matin ont reçu une alerte avec un message vide. N'est-ce pas , Henri ?
Je vous demanderai d'être indulgents pour la qualité du document (celle du spectacle sera infiniment supérieure ....) mais j'ai dû faire un montage et j'ai bien cru ne jamais y arriver !
Je pense à tous ceux qui ont émigré loin de nos horizons, Jean-Claude, Jean-Michel, Joëlle et les autres et je leur dis qu'il y aura "rediffusion" au printemps à la Petite Gaillarde. S'ils peuvent venir en Auvergne à cette occasion, on leur trouvera bien une petite place pour dormir...
Allez, je vous souhaite à tous un très bon week-end et à bientôt de vos nouvelles.
Françoise
Une nouvelle venue parmi nous
Notre cercle s'agrandit et c'est bien....
Bon week-end à tous.
Françoise
mardi 2 décembre 2008
Petite virée touristique
Il nous reste les visites - ou re-visites - des plus beaux de nos sites, ceux qui font la renommée touristique de l'Auvergne. Tenez, Issoire par exemple où je suis allée samedi après-midi.
Et si j'ai déploré le manque d'animation qui étreignait la ville, je me suis émerveillée devant l'étagement des toits qui s'offre à notre regard du haut de la Tour de l'Horloge. Il y a aussi l'abbatiale Saint-Austremoine dont la façade est en restauration mais dont les chapiteaux nous racontent en couleurs la même histoire qu'à nos ancêtres du Moyen Age.
Je vous livre ces quelques clichés pris au hasard de ma balade.
Il y a aussi l'église de Thuret où j'ai fait une halte au cours d'une autre virée et j'y ai retrouvé ce Chapiteau de la Tentation. Je vous le donne et vous laisse méditer....
Cela ne vous donne pas envie de partir à la pêche aux images ? Si ? Alors, bon vent, bonne route et à bientôt.
Françoise
samedi 22 novembre 2008
Ah, la bonne truffade.....
La truffade était excellente et le petit goût acidulé du beaujolais nouveau a bien délié nos langues pour que l'on fasse plus ample connaissance.
En résumé, excellente soirée. Et c'est bien grâce aux copains et copines qu'on ne sombre pas dans la déprime où le brouillard dégoulinant de ce mois de novembre semblait vouloir nous entraîner.
Salut à tous et à bientôt de vos nouvelles
Françoise
Les femmes à l'assemblée
Le propos en est simple ; nous sommes à Athènes et les femmes se révoltent en prenant le pouvoir et l'assemblée. Les décisions qu'elles prennent déconcertent tout d'abord les hommes : il s'agit dans un premier temps de rassembler tous les biens sur l'agora afin que désormais ils appartiennent à tout le monde. Cette logique de partage est poussée à son paroxysme par les femmes et on partage même....... les femmes, jeunes et vieilles, belles et laides !
Malgré la réputation de cet auteur, et de la troupe pour notre capitale auvergnate, j'ai quand même été un peu déçue.
D'abord, j'ai regretté que cette pièce, qui semblait commencer dans un propos engagé, sinon politique du moins social, ne soit en fait qu'un divertissement burlesque. Mais, je dois dire que je n'aime que peu le comique burlesque. Ensuite, j'ai regretté que cette troupe d'acteurs - tous parfaits, au demeurant - n'ait pas, pour l'occasion, pris plus de risques en interprétant un auteur contemporain ; il y aurait eu des droits d'auteur certes, mais cela aurait été plus courageux. Les descendants d'Aristophane ne vont bien sûr réclamer aucun subside émanant de la recette .....
Cela dit, ce spectacle a permis aux clermontois de découvrir un petit bout de théâtre grec, de se rendre compte que la société de cette époque était infiniment moins pudibonde que la nôtre et comme il faut toujours modérer son propos, cela a aussi permis à la troupe de gonfler un peu ses finances.
Je pense toutefois que l'un des rôles du théâtre amateur pourrait être de nous faire connaître des auteurs contemporains qui ont tant de mal à monter leurs pièces, que ce soit à Paris ou en province.
Mais tout ceci n'engage que moi....
Salut à tous et bon vent.
Françoise
dimanche 16 novembre 2008
Coup de coeur
Je l'ai découvert avec Le soleil des Scorta, livre pour lequel il a eu le Goncourt en 2004. C'est un livre magnifique, baigné de lumière et de drame méditerranéens, dans lequel on plonge corps et âme. Et puis il y eut aussi en 2005 La mort du roi Tsongor, en 2006 Eldorado qui évoque l'émigration clandestine (ou l'immigration, cela dépend de quel côté de la Méditerranée on se place) , en 2007 Dans la nuit du Mozambique, recueil de nouvelles. Et enfin, je suis en train de lire La porte des Enfers qui évoque la douleur et le désespoir de deux parents dont le fils a été tué au cours d'une fusillade de rue en Italie.
Son écriture prend littéralement aux tripes et nous entraîne malgré nous au coeur de la souffrance humaine. Cet écrivain est aussi dramaturge ; j'ai sur les rayons de ma bibliothèque quelques-unes de ses pièces mais je ne les ai pas encore lues.
C'est un auteur qui vaut le détour....
Je vous souhaite une bonne lecture si d'aventure, vous achetez ses bouquins.
Françoise
De l'autre côté du banc
Mais jamais je n'avais participé pour vendre mes propres objets. Et pourtant mes placards sont encombrés d'objets, de bibelots, de vaisselle dont je ne me sers plus, et chaque fois que je les vois je me demande toujours ce que je vais bien pouvoir en faire . Les jeter ? Non, c'est impossible.... Les donner ? Oui, mais à qui ? Et je referme la porte du buffet en disant "On verra, c'est pas urgent, ça gêne pas bien pour le moment...." Josy, fervente adepte des brocantes, a déjà essayé de me traîner avec elle, mais sans succès. Il faut dire qu'une fois je suis allée la voir, à Culhat, je crois. C'était pendant l'été : il faisait gris et humide, il faisait froid, il y avait du vent et elle devait jongler avec les averses et étendre des bâches pour protéger ses objets . Nous avons bu un café sur la place de l'église, le nez dans les bourrasques et cette petite visite m'a confortée dans mon refus des brocantes soumises aux aléas météorologiques.
Mais un copain nous a proposé de participer à la super-brocante régionale à la Grande Halle du Zénith. Et on s'est dit "pourquoi pas ? "puisqu'on était entre gens de bonne compagnie. On serait à l'abri du vent, de la pluie et autres petits inconvénients de ce genre. Certes, l'inscription est chère - trop chère, même - puisqu'il en coûte 37 € aux exposants. Il faut donc être sûr de pouvoir vendre suffisamment pour récupérer cette mise de fonds. On s'est dit que ce n'était pas un souci, vu le nombre impressionnant de livres que nous avons accumulés depuis tant d'années. Et puis, on s'est dit que si on était perdants, on n'en mourrait pas et qu'on ne recommencerait pas l'expérience.
Nous nous sommes donc gaillardement lancés dans le tour de nos bibliothèques et de nos armoires pour faire le tri de ce que l'on voulait vendre. Parfois, il y eut débat : Oh, non, on va pas vendre celui-ci, je le relirai, mais celui-là oui, cet autre peut-être encore........ Et ce bibelot qui vient de ta mère, qu'en penses-tu ? et bla-bla-bla, et bla-bla-bla........ Une fois tous les objets triés, inventoriés, époussetés pour certains et entreposés dans le garage, il a fallu définir un prix. Et c'est là que les choses se sont compliquées... Quel prix peut-on vendre un livre, tout beau, tout propre, sans aucune page cornée - mais, oui, monsieur, on prend soin de nos livres !... - lequel livre on a acheté 20 ou 25 € ? Que peut-on demander pour cette suspension encore pimpante mais un peu démodée et qui ne cadre plus beaucoup avec nos goûts et notre décoration ? Ça, c'est une vraie question.... Lorsque le choix fut fait, nous avons donc mis des post-it sur nos "tranches de vie" et tout rangé dans des caisses en attendant le grand jour.
Le "grand jour", c'était hier et nous devions nous présenter à la Grande Halle entre 6 et 7 heures du matin. C'est tôt mais nous ne nous sommes pas plaints car on savait que certains exposants étaient là depuis 4 heures. En fait, au tirage au sort, on a eu de la chance !
Á 9 heures, les portes se sont ouvertes au public et très vite nous nous sommes rendu compte que nos post-it étaient non seulement inutiles mais nous désavantageaient car les gens ne s'arrêtaient même pas pour regarder ce que l'on proposait. On a compris pourquoi lorsque nous les eûmes enlevés. En fait, ces inoffensifs bouts de papier constituent une sorte de barrière entre vendeur et acheteur et empêchent le jeu de la brocante, j'ai nommé "le marchandage". Les clients potentiels se disent que puisque le prix est déjà affiché, ce n'est plus la peine d'entamer une quelconque discussion. Nos affaires ont en effet démarré dés qu'il n'y eut plus d' étiquettes...
Il y a tous les types d'acheteurs, celui qui marchande à tout coup, avec le sourire et celui-ci a gagné d'avance, celui qui marchande mais sans sourire et celui-là a perdu. Il y a le petit gamin qui sort difficilement son portemonnaie de sa poche déjà très encombrée, qui ne trouve pas l'appoint et à qui on dit "ça va, c'est bon, cherche pas ! " C'est à un jeune garçon que j'ai ainsi vendu une grosse dizaine de livres de Stephen King pour 7 €. Son sourire et ses remerciements m'ont largement récompensée et j'étais satisfaite d'avoir comblé la boulimie d'un jeune lecteur.
Mais il y a aussi les grincheux qui marchandent avec une telle mauvaise foi qu'on a envie de leur demander s'ils ne veulent pas qu'on leur donne l'objet qu'ils convoitent. C'est ainsi qu'une femme a marchandé honteusement le prix d'un jouet dont je lui disais pourtant que le prix regonflerait la tirelire de mes petits-fils. Je conçois qu'elle n'en ait rien à faire de mes petits-fils ; mais en plus elle avait l'air acariâtre et disait "Non, non, 3 € (car c'était le prix sur lequel elle débattait !) c'est trop cher ! 1 € ce serait bien. " Je lui ai dit que non, que tant pis pour elle (elle, elle a pensé "tant pis pour moi") que ce jouet irait grossir le stock d'une garderie ou d'une crèche. Elle avait pourtant l'âge et le profil pour être elle aussi grand-mère et j'avais très envie de lui dire des "sottises". Cependant, il faut rester poli, souriant et courtois et je l'ai regardée partir sans regret.
Il y a aussi les flâneurs, ceux qui ne regardent même pas ce qui est présenté et traversent les allées à toute vitesse. On se demande ce qu'ils sont venus faire là, surtout que l'entrée est payante ! Même à 1 €, pour une famille, cela peut faire une petite somme.
Dans leur grande majorité, les gens qui viennent là sont extrêmement gentils et détendus. Ils viennent pour faire "leur bonne affaire" et le marchandage fait évidemment partie du jeu. Et nous, les exposants, il ne faut surtout pas y aller avec le désir de "faire du fric", mais seulement avec l'idée que les objets que l'on vend vont avoir une deuxième vie, serviront à quelqu'un d'autre, décoreront un autre intérieur ou iront grossir les rayons d'une autre bibliothèque.
Dans ce type de manifestations, il y a toujours foule et lorsque l'on veut passer de l'autre côté du banc pour aller voir ce que proposent les autres exposants, on est poussés, bousculés et on n'arrive à peine à accéder aux stands. Et là, brusquement, on prend conscience que derrière notre table à tapisser ou nos tréteaux, on est drôlement à l'abri ! De là, on n'a même pas l'impression que la foule est si énorme. On discute avec les gens qui sont à côté de nous, derrière nous, on compare nos prix, on échange nos expériences et la journée, longue pourtant, passe à une vitesse folle.
En fin de compte, on a vendu un service de table qui ne nous servait plus depuis longtemps, des livres, quelques jouets de mes petits-fils, quelques DVD, des bibelots inutiles, quelques ustensiles de cuisine et quelques appareils électro-ménagers mais on a surtout passé une bonne journée avec les copains que l'on a terminée tous ensemble autour d'une bonne table. Et on est tous rentrés dans nos fonds.....
Alors, à refaire ? Oui, je crois.... Et vous viendrez me voir à la Grande Halle, l'année prochaine, n'est-ce pas ? Elle se tient toujours à la mi-novembre. Je vous y attendrai !
Françoise
mardi 11 novembre 2008
OUVRIR UNE ECOLE C'EST FERMER UN SUPERMARKET
J'ai toujours vécu la solitude du mauvais élève, et aujourd'hui ce serait sans doute pire. Je crois que ce qui a changé ce n'est pas le contenu de l'enseignement mais les conditions de vie de ceux à qui l'on enseigne et donc, bien sûr, les conditions que l'on peut qualifier de pédagogiques, de l'enseignement. Au fond est ce la réalité ( ici ce que l'on enseigne) ou la façon dont les choses sont reçues qui a changé ? J'ai l'impression qu'en règle générale les conditions de vie ( ou de survie) ont été changées à tel point que ce qu'on peut en percevoir n'a plus rien à voir avec ce que nous avons vécu même si l'alphabet n'a pas changé et si la lois de la chute des corps reste fondamentalement la même. L'alphabet est le même mais le discours est tout autre, même si les tempêtes intérieures demeurent, ce discours que nous avons de façon quasi inconsciente en tête.
C'est l'idéologie qui n'est plus la même ( même si le terme idéologie peut paraître inquiétant). On a appris à nos gamins que tout est marchandise, qu'on en prend, si et si seulement, on en veut. Qui n'a pas entendu un de ces gentils ados dire : l'histoire et la littérature ça serre à rien quand on est chauffeur pois lourd, footballeur, électronicien ou chanteur de rock ? Quand on a l'impression que toute les pulsions ( y compris la pulsion de mort ) peuvent être satisfaites on a aucune envie de s'interroger sur le sens des mots ou l'origine du monde. On peut se contenter de ce que Nike nous propose. On le voit : donc c'est le réel. Quant à notre génération elle a vécu une époque où l'enseignement nous proposait un instrument de prise de pouvoir sur le réel et non de prise de pouvoir sur le voisin. Et même si la méthode était parfois ( hélas) musclée, le résultat était bien là...
Il faut pour tenter d'être complet ne pas oublier que l'enseignement c'est comme la santé ça coûte cher et ça rapporte peu...alors à quoi bon ? On peut continuer à fermer des écoles, supprimer des postes d'enseignants. Comprendre et savoir c'est commencer à désobéir, donc il faut discrètement remettre de l'ordre dans cet univers permissif !..
Pour clore une de ces interrogations à gueule de provocation : est ce que ouvrir une école n'est plus fermer une prison ? Dans le fond je vais aller voir ce film...merci Françoise et vive Victor Hugo.
Bonjour à tous
Je voulais aujourd'hui rectifier le contenu de l'un des messages que j'ai laissé concernant le film ENTRE LES MURS. Quand on se trompe, n'est-ce pas, il faut savoir reconnaître ses erreurs de jugement.
Ce week-end, j'ai eu l'occasion de rencontrer un jeune enseignant qui exerce son "art" en ZEP de la région parisienne. Il m'a dit avoir tout à fait reconnu ses conditions de travail dans le film et m'a dit que sur une heure de cours, lorsqu'il arrivait à faire 10 mn d'enseignement il était heureux et estimait ne pas avoir perdu son temps. Le reste de la séquence est souvent consacré à de la discipline ou à des discussions inutiles et interminables comme on en voit dans le film.
J'ai donc trop jugé ce film d'après mon expérience de collège de province où effectivement rien n'est pareil. Et je m'interroge : que sont devenus notre enseignement et notre éducation ? Il est en tout cas complètement évident qu'ils ne sont plus les mêmes pour tout le monde et que tous les élèves ne sont plus logés à la même enseigne.... Que faire ?
Bonne journée quand même.....
Françoise
mercredi 5 novembre 2008
Petit film mais propos intéressant
La trame du film nous présente une famille qui vit en bordure d'une autoroute désaffectée ; il y a là le père, la mère et leurs 3 enfants - 2 filles et un jeune garçon . Toute la famille s'est approprié l'espace de l'autoroute et c'est la liberté. Le petit Julien y fait du roller et du vélo, la grande soeur se fait bronzer à côté des rambardes de sécurité et la mère cultive son jardin à proximité de l'asphalte désormais inutile. En somme, une vie tranquille loin du trafic....
Mais toute chose a une fin en ce monde matérialiste qui veut posséder le moindre espace libre pour circuler. Un jour, l'autoroute est rouverte et ...... le cauchemar commence. Et ce huis-clos de rêve devient enfermement.
N'hésitez pas, allez voir ce petit film de Ursula Meier. Il passe au Capitole ; sans pub, c'est assez rare pour être souligné. Vous passerez un bon moment et vous découvrirez aussi la jeune Madeleine Budd.
Par ces temps pluvieux, c'est une bonne façon "d'ouvrir les fenêtres", même si, même si..... Mais je ne vous en dis pas plus.
Amitiés à tous
Françoise
Fabuleux mardi .....
La balle est dans son camp....... L'Amérique va changer et redevenir celle que l'on a envie d'aimer.
lundi 27 octobre 2008
A la pelle .........ou autrement ?
Depuis quelques jours j'ai un soucis. Le lendemain d'une soirée chez Françoise(voir messages précédents) elle se demandait si elle allait faire un tour en vélo ou si elle devait ramasser les feuilles mortes ? elle m'a consulté (bien que je ne soit pas un spécialiste) , après réflexion je lui ai conseillé le vélo!! car c'est sur :!!! tu ramasse ces "putains de feuilles" et le temps de déguster ta satisfaction.......... "HOP" elles sont revenues, donc le vélo c'est mieux; enfin c'est à voir car moi j'habite Orcines , ceux qui connaissent comprendront que dans ce cas le vélo comme la peinture à l'huile, c'est plus difficile.
Bref, avec Françoise nous en avons parlé quelques fois, jusqu'à ce matin ou le vent ( du Nord probablement) m'a donné un coup de main (ou de pelle ?) , il a regroupé les feuilles dans un coin du jardin. J'ai donc oublié ma propre pelle le boulot étant fait et du coup j'attends la prochaine rafale (pour Dassault rafale est masculin ?)
Françoise, j'ai consulté les plus grands spécialistes( que je connais): PREVERT,MOULOUDJI, J.GRECO, MONTANT, JONASZ, GAINSBOURG et Dee Dee BRIDGWATER ......ils ou elles disent la même chose: la pelle c'est bien!! Mais avant la vie était plus belle!!! ( Si ça ce trouve PREVERT a dit ça pour la rime ??)
Voila j'ai fait mon petit délire avant d'aller faire mon tour à l'hosto et au moment de partir je vois que ma voiture est couverte de feuilles (le vent et parti sans finir le boulot) et pas facile de les enlever avec une pelle.
Je vous embrasse, à bientôt sur le blog ou ailleurs!!!!
Henri
samedi 25 octobre 2008
Un petit brin de dérision et de sourires dans un monde de b.....
(3ème bulle de la 2ème vignette : "Mais s'il chute, c'est le plongeon")
La seconde nous aidera à dédramatiser l'existence de tous les murs qui empêchent la libre circulation des hommes.....et des idées.
Oh, je ne prétends pas vous faire connaître Geluck et ses facéties, je sais que nombre d'entre vous le "fréquentent" régulièrement. Non, je veux simplement ouvrir une petite fenêtre - invention tout aussi indispensable que vitale - de dérision dans notre week-end. Alors, sourions ensemble et pensons à autre chose qu'à cette fichue "crise" qui nous envahit tous d'une manière ou d'une autre (personnellement, mon gendre travaille chez Renault et cela me procure quelques inquiétudes)
Cela dit, le mur de Jean-Claude..... hélas, tout un défilé d'images que l'on voudrait bien oublier !
LE CHAT vous a fait sourire ? Oui ? Alors, tant mieux.....
Bon week-end et à bientôt de vous lire.
Françoise
PS : pour la petite histoire, ce matin, c'est une vidéo que je voulais livrer à vos esprits malins ! Mais ce que je prenais pour une vidéo était en fait un diaporama et n'était pas au format requis par le blog ; bien sûr, tous mes efforts se sont révélés inefficaces. Je me suis donc rabattue sur ces deux planches, ne voulant pas laisser la malice de Geluck de côté.
Le soleil est de retour...
Bonsoir,
Bien sûr que nous allons garder le contact, mais peut-être quelques-uns après ces premières retrouvailles ont besoin de souffler un peu.
Comme je l'évoquais au mois de Juin, j'ai aimé la diversité de nos parcours et chacun a accepté l'autre avec respect. Finalement nous ne savons pas grand-chose les uns des autres et nous avons vécu cette journée du 13 septembre comme si un très long week-end venait de s'écouler.
Depuis rien n'a vraiment changé dans mon nord Dauphiné adoptif. Bourgoin continue de perdre en championnat, Martinet es ses salades est moins riche que votre célèbre équipementier en gomme !!!!!!!!
Pour nous, toujours les randos et le grand air, individuellement ou en club. Le week-end dernier, nous avons baroudé avec des amis du côté de la Provence, celle de Giono, avec pour thème le mur de la peste, les lavandes et fossiles du plateau d'Albion. Côté sportif, 40 kms et 1800 m de dénivelé et puis, alors que nous pique-niquions au-dessus de Méthamis près du mur de la peste, est venue une terrible discussion. Je vous en tairai le contenu mais je vais essayer d'aiguiser votre curiosité et votre réflexion.
En 1721, il a été décidé de construire un mur de 30 kms environ pour protéger les habitants du Comtat Venaissin de la peste qui venait de Marseille, d'Apt et de Manosque. Ce mur était gardé par l'armée et filtrait le passage des habitants ; d'une relative efficacité, il a quand même permis d'épargner la région de Méthamis.
Un mur, me direz-vous : Allemagne de l'Ouest, Allemagne de l'Est, Israël, Pays Arabes... Tous ces murs qui cachent les favellas au Mexique et au Brésil, et bien d'autres ailleurs certainement? Un mur, mais dans ces derniers cas, d'où vient la Peste ????????????
Puis nous avons repris notre balade et bizarrement le soir devant un souper aux parfums provençaux, nous n'avons même plus évoqué le mur.
Amitiés à vous tous
Chantal et Jean-Claude
vendredi 24 octobre 2008
Enfin de retour....
A ce propos ne pensez vous pas qu'il est important de continuer à garder le contact que vous avez réussi à créer. Je pense que la fleur de modernité électronique qu'est ce blog doit continuer à vivre. Je suis prêt, personnellement à m'y engager. Notre diversité est assez riche en potentiel créatif pour nous fournir des sujets et des projets d'avenir plus ou moins immédiats. Ce que nous avons commencé doit perdurer. Alors on s'y met dès maintenant ? On a besoin de toutes et tous.
Daniel
mardi 21 octobre 2008
Il pleut .....
Salut, Jean-Michel, Henri, Daniel, Ginette.... et les autres
Justement, il ne faut pas qu'on le laisse filer tout seul et il nous faut l'accompagner. Écrivons-nous sur le blog, téléphonons-nous ou mieux dans la mesure de nos possibilités, rendons-nous visite. Cette dernière condition est, bien sûr, la plus difficile à remplir, en raison, parfois, de notre éloignement. On ne va pas du jour au lendemain en Bretagne, n'est-ce pas, Jean-Michel ? Ça se prépare !
Vendredi dernier, Henri et Daniel sont venus dîner à la maison et nous avons passé une bonne soirée et nous avons tout à fait réussi à dépasser l'univers gellois. C'est bien un peu le but, aussi, de ces retrouvailles : nous re-connaître et découvrir qui nous sommes devenus.
Joëlle nous avait invités à Lyon pour les fêtes de la lumière, début décembre et nous ne pourrons hélas pas y aller car nous sommes pris par des activités théâtrales au sein d'une association. Dommage.... mais ce n'est que partie remise et elle m'a parlé du printemps ; je conserve cette idée dans un coin de ma mémoire !
Cette association nous a d'ailleurs accaparés samedi soir. Nous sommes allés à une soirée organisée par la Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre amateur ; c'était une soirée cabaret où, au milieu des extraits de spectacles, le repas - le pique-nique, je dirais, mais quelle importance ? - était offert. Nous avons vu des acteurs amateurs surprenants et des spectacles totalement différents. Cela allait de la mise en scène très sérieuse des "Aveugles" de Maurice Maeterlinck à du théâtre comique sur fond de peinture de société, représentant le monde paysan de la région de Viscomtat d'une façon vraie et désopilante, en passant par une adaptation de "La Gloire de mon père".
Bref, la soirée fut excellente et elle se termina tard. Aussi le lendemain, nous avons tourné au ralenti. Il me restait juste assez d'énergie pour ramasser les feuilles morts. Eh oui, Henri, je l'ai finalement fait après avoir remis la main sur ma pelle !.... Mais je suis déçue car tu avais raison : je ne sais pas pourquoi elles sont revenues. Pourtant on les a emmenées à la déchetterie !...
Aujourd'hui le temps se couvre et plus la matinée avance, plus on sent les orages annoncés venir. On ne voit plus du tout le Puy de Dôme (que je vois de mes fenêtres) et je suis bien sûre que Henri a la tête dans les nuages et dans la pluie.... Il faut trouver à s'occuper sans mettre le nez dehors...
Pour l'heure, je vais vous laisser et attends avec impatience de lire vos nouvelles.
A bientôt donc.
Françoise
PS : Jean-Michel m'a envoyé d'autres photos. Dés que j'ai fait le tri, je les mets sur le blog pour que tout le monde en profite. Je vous demande juste un peu de temps. Tiens, encore lui.....
Un coup d'oeil à la fenêtre et je vois qu'il pleut......
lundi 20 octobre 2008
Emotion
Ce soir là , Françoise m'a remis de la part de Jean Michel ROGER un DVD, ce disque est en fait le support, préparé par Jean Michel, d'un film super 8 fait par son père en 1961.
J'ai retrouvé quelques images de ma brève carrière de comédien lorsque nous avons joué pour la fête du collège une pièce de théâtre "l'Anglais tel qu'on le parle". Il y a aussi quelques images du voyage à ROCAMADOUR.
Il n'est pas facile de décrire une émotion, ceux qui ont vu ce petit film comprendront.
Jean Michel je te dois cet instant un peu particulier (retour vers le passé !!!) soit en remercié, vraiment merci d'avoir fait ça.
Je vous embrasse tous et toutes et j'espère vous revoir puisque j'ai raté le RDV de septembre à Gelles.
A BIENTÔT.
Henri
mercredi 8 octobre 2008
Un samedi intéressant
Alors, nous avons fait un goûter, et les jeux qui vont avec, le tout pour nous ramener 50 ans en arrière.
Pour commencer, il fallait franchir la marelle, aller de la Terre jusqu'au Ciel pour pénétrer dans le parc où la petite Léna - la petite-fille de mes amis - nous donnait un ticket d'entrée. Ensuite, eh bien ensuite, nous avons laissé libre cours à notre mémoire et nous avons joué qui aux billes, qui aux osselets, qui au jeu des 7 familles, qui au mikado.... Il y en avait pour tous les goûts et tous les rires.
Pour ma part, j'ai essayé avec d'autres de retrouver les règles du jeu des osselets : vous rappelez-vous la tour Eiffel, la raflette, le plat, le dos.... Autant de figures dans lesquelles nous étions experts. Moi, j'y jouais tellement que je me rappelle même rêver de ce jeu et dans mes rêves, bien sûr, je gagnais toujours. Oui, mais voilà, 50 ans plus tard, ce jeu a disparu des cours d'école, nous a dit un instituteur de nos amis.
Nous avons aussi joué aux billes mais par manque de place, par défaut de terrain approprié, nous nous sommes contentés de dégommer la pyramide et ce n'était pas ma spécialité. Ce que j'aimais aux billes, c'était le triangle ou le pot ; mais derrière ces mots qu'il me reste, je ne suis plus capable d'aucune explication.
Ce fut une après-midi de joie, de franche camaraderie que nous avons terminée par un ballon-prisonnier magistral, dans la rue, où deux équipes s'affrontaient, les filles contre les garçons. Ce sont les garçons qui ont gagné mais, "eh les filles ! je vous jure qu' ils ont triché". Ils n'ont pas voulu l'avouer mais c'est vrai, ILS ONT TRICHÉ !
Quoiqu'il en soit, on leur a pardonné et on a terminé avec un buffet froid et quelques verres d'apéritif et de vin. Peut-être un peu plus que de raison pour fêter ces 50 ans-là ! Notre mémoire et nos souvenirs ont été largement ravivés et nous avons tous participé avec une conviction certaine.....
Françoise
dimanche 28 septembre 2008
La vie continue, souvent indifférente...
Avant d'aller au cinéma, Jean-Noël et moi avons fait un tour en centre-ville devenu fort agréable depuis que tout est piétonnier. Il y avait de l'animation, beaucoup d'animation comme si tout le monde voulait profiter de ce week-end clément et ensoleillé. Des Indiens des Andes jouaient de la flûte au pied de la statue de Desaix et des danseurs de rock s'exhibaient devant les Galeries Lafayette. Nos pas nous ont conduits rue des Gras. De la musique nous parvenait du parvis de la cathédrale et lorsque nous fûmes arrivés, nous vîmes une école de samba qui faisait une démonstration, juste devant la librairie de Jean Rome. Et le choc entre cette boutique désormais fermée, ces mots d'amitié scotchés sur la porte, les fleurs accrochées à la poignée, et cette délirante activité de musiciens et de danseurs de samba m'a serré le coeur et les tripes. Tout ça était un brin surréaliste....
Bien sûr, la vie continue et Jean Rome n'aurait certainenemt pas voulu que toute activité s'arrête dans sa rue. Mais son départ était si proche que j'ai eu un gros serrement de coeur même si je le connaissais moins que Daniel.
Ensuite,nous sommes allés voir "Entre les murs", ce fameux film à la Palme d'or. Et je suis sortie en me demandant quelle image de l'école et de ses enseignants les spectateurs auront, eux qui ne savent pas ce qui se passe dans une classe, qui ne savent pas ce qu'est le métier de prof. C'est un débat qui devrait s'ouvrir, au lieu d'encenser ce film qui a eu la Palme d'or uniquement parce que Sean Penn voulait critiquer la politique américaine de désengagement de l'état (il a revendiqué cette position en coulisses, je n'invente rien !...)
En fait c'est vraiment la Palme du malentendu, qui montre à quel point nous sommes gavés d'images qui ne nous laissent même plus le juste espace d'esprit critique et de liberté de penser que Daniel évoquait et qu'il trouvait chez Jean Rome.
Françoise
UN HOMME DE GOUT ET DE LIBERTE EST MORT
Il faut dire qu'à l'époque ou nous l'avions rencontré, nous étions quelques-uns, nouveaux, à arriver, frais émoulus de nos enfances inconnues, avec la ferme intention de goûter le fruit amer de la deuxième moitié des années soixante (et la suite...) Il nous avait accueillis avec patience, ouvrant pour nous des miracles tels que Genêt, Arthaud, Bakounine, Breton, Sade, Bataille, Debord, Sternber, Arrabal, la revue "Tel quel", Godard et les "Cahiers du Cinéma".... bref, de ces textes et de cette littératures crus, qui sans jamais nous rassasier, comblaient notre appêtit de nouveaux espaces, de liberté et de rêves. Il nous offrait un laissez-passer qui devait constituer notre seul viatique aux portes d'une aventure, parfois même risquée, dans la guerre ouverte avec l'encroûtement du néo-pétainisme et l'époque déjà post-gaulienne.
Il y a quelques années, à l'occasion d'une visite de sa boutique, il m'avait conseillé un livre de Jean-François Raguet : "De la pourriture", une comparaison de deux éditions, 1984 et 1993 du Dictionnaire des Philosophes, florilège réjouissant de cuistreries et de malversations intellectuelles dans les milieux de l'université (principalement la Sorbonne). Ce livre vit près de moi tout comme mon peu de liberté et d'indépendance, comme aussi le souvenir d'un homme doux...
Voilà, je tenais à ce modeste hommage et ce qui fait aujourd'hui mon chagrin est encore et toujours la colère contre un monde où règne la confusion entre liberté et libéralité.
Daniel Roure
samedi 27 septembre 2008
Salut les copains et les copines....
Que devenez-vous depuis ce samedi 13 ? Etes-vous partis en vacances, revenus ? Racontez-nous.... vos aventures, petites ou grandes. Ce sera le moyen de ne pas nous perdre de vue - et de mots...
Moi, je n'ai pas fait grand chose. Ah si, j'ai ressorti mes toiles et mes pinceaux que j'avais un peu délaissés pendant l'été. Toutefois, peut-on considérer ce passe-temps de peintre du dimanche comme "quelque chose" ? En tout cas, à défaut d'être constructif, cela m'occupe l'esprit et m'assure une évasion garantie .... entre mes murs ! Le moyen de voyager et de rêver sans me déplacer. Mon paysage intérieur change au rythme de mes coups de pinceaux et de mes touches de couleur et, ma foi, cela me satisfait.
Cela dit, je voulais aujourd'hui vous demander si, parmi vous, quelques-uns auraient des photos de NOTRE SAMEDI. Vous pouvez me les envoyer ou les mettre directement sur le site. Merci d'avance à tous.
Allez, je vous laisse et vous souhaite un excellent week-end. A bientôt de vous lire.
Françoise
lundi 22 septembre 2008
Dernier livre d'images
Gelles 57 : c'est pas mathusalem !
Cette toile, on la doit à un dénommé R. Ruscart (? ) qui l'a signé. C'est un cadeau que m'a fait ma tante Marcelle Chazotte (née Quinsat ) de La Goutelle pour mon anniversaire le 10 Avril 1998 (50 ans )…merci Tata ! Enfant, je suis longtemps allé en vacances chez elle . 9 ans ç'est peut être à peu prés l' âge que j'avais sur la photo prise sous le hangar de La Goutelle… on y voit ma cousine Michéle et mon tonton Dédé. Mon oncle est en train de faire la dalle du nouveau local où il gare et fait l'entretien des cars avc lesquels il assure le service ouvrier en direstion de l'aciérie des Ancizes . Ah ! Ces Combrailles qui en finissent à deux pas de Gelles qui s'avancent dans cet entre deux élevé où il s'offre au vent du nord . Le Sancy , sans même peut-être le savoir lui doit cette petite garde du Puy de Banson, et Gelles un bout de réputation .
En souvenir du samedi des retrouvailles je me découvre une raison supplémentaire d' être attaché à ce tableau …vous ne trouvez pas qu'il a de faux airs de Pont-Aven ? A cause peut-être de la biguouden qui vient de faire ses courses à l'épicerie chez 'Mable Combre ? Mais qui peut-elle bien être ? Peut-être l'avons nous croisée, connu davantage même , et si c'était ma Grand-Mère ?
Le temps s'égréne (ou s'égraine les deux se disent ou se dit ) d'un moment à un autre et puis un troisième, et puis…
dimanche 21 septembre 2008
Barbiero- Roure : une sacrée doublette !
Cet enfoiré au cours de la présentation, à laquelle il était bien sûr présent , ne m'en avait évidemment rien dit !
…je l'appelle tout de suite si des fois il avait envie de venir avec moi le week-end prochain aux rencontres Chaminadour à Guéret consacrées à Julien Gracq . Et vive les écrivains ma mère et vive les peintres aussi, et mort aux cons !
Enfin quoi qu'il en soit : Barbiéro et Roure une sacrée doublette ! …sacrée…enfin, c'est façon de parler , mais même si nos lignes , verticale comme horizontale n'ont pas les mêmes naissances, parallèles qu'elles sont, c'est certain qu' elles seront appelées à se croiser à l'infini là où se déploie, le seul rêve qui vaille .
Injustice....
J'espère en tout cas que vous avez bien profité de ce dimanche rayonnant de fin d'été pour vous balader. Moi, j'ai fait une balade à vélo et j'ai remarqué que si les arbres ne jaunissent pas encore vraiment, les géraniums commencent à faire grise mine. Et les miens n'échappent pas à cette morosité... C'est pas bon signe, tout ça. Ça sent l'automne !
Françoise
samedi 20 septembre 2008
Petites joueuses !…
Super journée...
Samedi, j'ai passé une très bonne journée: beaucoup de souvenirs dans la cour du collège et autour de la table au resto.
Après 45 ans il a été difficile de se reconnaître pour certains, surtout pour ceux et celles qui ont quitté la région.
Merci à tous et particulierement à Françoise pour l'organisation de la journée. J'espère que nous nous retrouverons encore plus nombreux.
Ginette
vendredi 19 septembre 2008
Une bien mauvaise nouvelle...
Jeune, il voulait faire les beaux-arts - il peignait à ses heures perdues et très bien paraît-il - mais cela ne plut pas à son père qui jugeait que ces arts-là n'étaient pas suffisamment beaux. Il a donc "erré" une année en droit puis a décidé de faire médecine. A défaut du droit, cette voie fut considérée par son père comme suffisamment royale et il y a fait son chemin avec plaisir. Il était devenu pédiatre.
Lorsque j'étais à Gelles, nous n'apercevions que l'étudiant qui venait passer les week-ends chez ses parents et nous ne le connaissions pas. Mais lorsque je l'ai rencontré à Chamalières - c'était quelque temps avant que je vous retrouve tous - j'ai vu un homme souriant, gai et c'est ce souvenir que je garderai de lui. Soudain, je me surprends avec un regret dans la tête : j'aurais bien aimé pouvoir encore partager sa table. Je ne pourrai pas l'accompagner à Gelles mais j'aurai une pensée pour lui.
Françoise
jeudi 18 septembre 2008
Désaccord parfait…
…l'ultime récital est pour demain , vendredi 19 Septembre à 14h30 en l'église de Chamalières suivi du retour à Gelles !
J'y serai …en faisant ce billet, j'ai pensé à ceux qui peut-être n'ont pas lu La Montagne aujourd'hui .
mardi 16 septembre 2008
Simplement extraordinaire ce Samedi 13 Septembre !!!
Robert Delon a fait sa carrière de professeur des écoles (je crois) dans la région du Languedoc- Roussillon ) S'il pouvait lire ce blog, sa mémoire lui parlerait de cet épisode.
Bref, encore un dernier mot pour vous dire combien j'ai été heureux de vous revoir après 44 voire 45 ans pour certains. N'attendons pas encore 45 ans pour se revoir!!!!!!!
Jean-Michel ROGER
A tous les "limpidoliens" et "limpidoliennes", salut !...
La morale de l'histoire est que si nous avions pu avoir de temps en temps un vrai chewing-gum, nous n'aurions sûrement pas usé nos tubes de Limpidol de cette façon inutile et désespérée. Je ne peux m'empêcher de penser alors à tous les enfants du monde qui trompent leur faim avec de la colle et j'ai soudain un goût bizarre dans la bouche et dans la tête.
Mais il est des tubes plus sucrés, comme l'évoque Patrick, et ce sont les tubes de lait concentré Nestlé. En étude, en cours mais aussi au dortoir, on en faisait une grande consommation et depuis ce temps, tout comme la crème de marrons, j'ai banni ce lait de mon alimentation. TROP, c'est TROP !!!
La colle aussi, je l'ai bannie de mes habitudes....
il était aussi un autre....."tube"
Samedi j'ai passé une journée formidable avec vous tous et comme le dit JC c'est comme si c'etait hier et je profite de ce message pour remercier GIGI qui m'a ramené chez moi sinon je serais encore à Gelles . A la prochaine je continue mes recherches pour que le groupe s'etoffe.mes amitiés à tous
Il était une fois... Limpidol
Sans parole ni musique, nous nous "shootions" : une larme de cette colle miracle au creux de la main gauche, l'index droit la malaxant pour l'épaissir (je parle ici pour les droitiers !), l'odeur était délectable... puis nous utilisions cette pâte odorante comme un chewing-gum. Nous n'en perdions pas une goutte, vidant le tube jusqu'au bout.
Que de tubes utilisés ! A tel point que nous sommes encore surpris que le Père Espinasse ne s'en émût point à l'époque. La colle Scotch était vaincue mais elle n'a pas perdu la guerre puisque, bizarrement, cette marque a disparue des fournitures scolaires.
Et voici, grâce à nos retrouvailles de samedi dernier, encore un souvenir commun qui jaillit. Jean-Michel et moi-même étions "accros" à Limpidol. Faites-vous connaître les ami(e)s si vous aussi, avez été Limpidoliens !!
lundi 15 septembre 2008
Scoop
Il y a un autre pion dont je me souviens. Certes j'ai oublié son nom mais pas la gifle qu'il m'a un jour flanquée, si fort que j'ai fait un tour complet sur moi-même.
Heureusement que samedi, le "pion" qui nous accompagnait était fréquentable, aussi bien dans notre souvenir que dans la réalité. Merci à lui.
Françoise
Retrouvailles pluvieuses, retrouvailles heureuses.
J'attendais ce moment, puis l'heure approchant j'ai eu des doutes. Vers 11 heures lorsque à la Miouze j'ai pris la direction de Gelles mon coeur battait la chamade, j'étais là dans mon pays natal et j'allais revoir mes copains et copines.Terminus place du foirail, déjà un petit groupe, je descends, m'approche et miracle, les 45 ans écoulés semblent n'avoir duré qu'un week-end comme si nous nous retrouvions par un de ces lundis matins frisquets.Tout le monde arrive , se reconnait, s'interroge, l'atmosphère est chaleureuse et Chantal, restée en retrait, me dit avoir enfin compris ce qui pouvait nous unir au-delà de tout ce que j'avais pu lui raconter. Elle à respecté mon intimité, intégré notre groupe et m'a dit avoir passé une trés belle journée.
Finalement, le repas n'est qu'un détail de cette journée ; bien sûr, à chacun d'entre nous il manquait quelqu'un ou quelqu'une, un disparu, un excusé ou une personne que l'on n'a pas encore retrouvée... Ce sera, je le souhaite, pour une prochaine fois. J'ai eu un immense plaisir à tous vous revoir et parfois même mon petit jardin secret a réveillé ma mémoire.
Bonne route à tous, à bientôt je l'espère sur le blog et dans la vie.
Jean-Claude
dimanche 14 septembre 2008
Il a été une fois, à Gelles
Quelle bonne journée nous avons passée ! Quelques-uns d'entre nous étaient arrivés très en avance, si bien que je me suis sentie un brin gênée quand j'ai aperçu sous le préau Miquet, Jean-Claude, Jean-Michel, Patrick . Moi qui avais organisé cette rencontre, je pensais que je devais arriver avant tout le monde pour l'accueil ! Mais cette gêne a très, très vite disparu. On s'est vus, on s'est reconnus et on ne s'est pas quittés de la journée.... Et quelle journée ! Tout le monde est finalement venu, même Patrick qui pourtant avait des problèmes de véhicule. La preuve en images avec la photo que nous avons faite sur le perron. Mais des photos, il doit y en avoir d'autres et j'espère que vous me les ferez passer afin que je puisse faire un compte-rendu détaillé à Henri B. et Alice E. et peut-être un livre d'images pour vous envoyer à tous.
Pour revenir à cette journée, d'aucuns vous diront que finalement, elle était banale. Ce n'était qu'un rendez-vous autour d'une table avec des verres et des assiettes savoureusement remplis, penseront-ils. Laissez-les dire ! Ils ne savent pas... Ils ne savent pas ce qui nous unit, ce qui nous a rassemblés hier, pourquoi nous avons eu tant de plaisir à nous retrouver et pourquoi le temps a finalement eu peu d'impact sur notre envie de nous revoir. Laissez-les dire !!!! Et gardons pour nous le meilleur de ce moment. Je me suis aussi inquiétée de nos conjoints qui m'ont affirmé ne pas s'être ennuyés et j'espère qu'ils ne m'ont pas dit cela pour me rassurer....
Henri, notre "prof", nous a montré des photos que lui seul possédait, Michel le "pion" a joué du saxophone et "Petite fleur" nous a encore enchantés. Il a aussi inventé le "blues gellois" et a été accueillis par des applaudissements nourris.
Ensuite une petite balade et pour finir, Gelles le bien nommé ne nous a pas déçus car nous sommes repartis sous une averse de grésil. Et le froid a réveillé nos mémoires en cinglant nos visages ....
Nous nous sommes tous promis d'agrandir notre cercle, si possible et de nous retrouver encore l'an prochain. A Gelles ou ailleurs, nous verrons bien. Une journée ou un week-end, au printemps ou à l'automne, là encore nous verrons bien.
Françoise
(Soyez patients et indulgents pour la qualité de la video.... Nous ne sommes que des artisans, l'artiste c'est Michel !)
mardi 9 septembre 2008
Bonne journée pour le 13 septembre 2008
Comme vous l'a dit Françoise je n'aurais pas le plaisir d'être avec vous samedi prochain, j'aurai une pensée pour vous en fin de matinée car il est probable que cet évènement ne se reproduise pas (quoi que!!).
Faites des photos échangez vos coordonnées et peut être grâce à cela je pourrai revoir quelques uns d'entre vous plus tard (?), un reportage ne remplacera pas ma participation mais atténuera un peu mon regret de n'être pas parmi vous .
Je vous embrasse tous et toutes.
A bientôt
Henri
mercredi 3 septembre 2008
Il va être une fois à Gelles
Nous voilà à quelques jours d'une rencontre dont je ne peut dire à l'avance quelle sera l'issue. Il en est des retrouvailles comme des potions magiques (!) ça marche ou pas et cela produit parfois des effets inattendus. Ce que nous préparons aujourd'hui encore avec patience, ne peux, quoi qu'il en soit, qu'avoir des effets positifs sur nos vies de quinquagénaires ( quinqua est une moyenne optimiste mais faut bien ça ) en nous obligeant à sortir de nos encroûtements, donc rien de tel pour une cure de rajeunissement. Je suis toujours, sinon inquiet, en tout cas soucieux, impatient, avant un événement important, et je me demande comme ma mère qui était mauvaise cuisinière : est ce que la sauce va prendre ?...
Me vient une histoire, façon ex-latiniste ( n'est ce pas Jean Michel ? ).
Depuis longtemps Chronos ( c'est grec et pas latin...mais enfin ) avec sa faux et Dame Mesure avaient un différent sur la vieillesse. Il est certain que nous sommes assujetti au temps, même si Mesure décide aussi de la durée de notre vie. Cette douteuse querelle prit fin lorsqu'ils unirent leurs enfants
Voilà, je pense que Françoise, l'artisan du 13 septembre a su réunir mesure et temps. Ce qui aurait pu paraître urgentissime ( vus nos âges, notre dispersion, nos vies nos occupations différentes et nos impatiences ) s'est tranquillement réalisé. Qu'elle en soit remerciée. A propos la sauce est réussie.
vendredi 29 août 2008
Préparons-nous pour le 13 septembre
Je pense que si on se retrouve à partir de 11 h 30 devant le collège, ce sera bien pour se reconnaître et être entre 12 h 15 et 12 h 30 devant nos assiettes. Et nos verres, peut-être, car il nous faudra boire à la santé de ceux qui n'auront pas pu venir, Henri B., Alice E., Patrick P., Patrice L. et tous les autres que nous n'avons pas encore retrouvés.
Alors, à très bientôt.
Françoise
mardi 26 août 2008
2 contre 1....
samedi 16 août 2008
Doutes....
Mais était-ce une 2CV ou une Dauphine ? Henri avait l'air tout aussi sûr de lui avec sa Dauphine que je l'étais de moi en évoquant la 2CV. Alors quelle est la mémoire infidèle, celle d'Henri ou la mienne ?
Moi, je dois dire que j'ai brusquement des doutes. Qui nous départagera sur ce problème quasi existentiel ? La question du jour reste pleine et entière : quelle voiture avait donc le Père Espinasse ?
vendredi 8 août 2008
Mon parcours: 35 ans chez MSD-Chibret à travailler à la Recherche: boulot passionnant puis pré-retraite et bientôt retraite. Maintenant je profite de mes petites-filles (la 4eme pour début septembre), je donne aussi de mon temps aux habitants de ma commune, je suis élue depuis 1995. C'est prenant mais interessant..
Au 13 septembre pour d'autres souvenirs
Ginette Tréfond épouse Courtadon
jeudi 7 août 2008
Photos des retrouvailles
A très bientôt donc...
Françoise
PS : désolée que les photos ne soient pas en face des textes concernés, voire dans le texte lui-même et au bon endroit ; mes capacités informatiques (ou celles du site, on va dire ça !) ne me l'ont pas permis. Tant pis, cela vous fera réviser le contenu du blog entier !
mercredi 6 août 2008
Roquet les belles oreilles !!!
Au fait, n'oubliez pas, il est 22h30, et nous devons tous retourner dans nos dortoirs glacés, et nous enrouler dans nos couvertures gelées....
Jean-Michel ROGER
Mon parcours, mes passions d'hier et d'aujourd'hui
GELLES : oui je me souviens , mais honnêtement de tous ces petits tracas j’ai cicatrisé. A la lecture de vos messages je me rends compte que finalement le Père Espinasse n’a pas fait de nous des zombies stéréotypés, mais chacun est là aujourd’hui avec sa personnalité, sa sensibilité et malgré un prologue commun des parcours bien différents les uns des autres et ce sera peut être là le point fort de nos retrouvailles.
Et puis m’est arrivé ce petit Fils, Younès. Avec lui nous bravons les interdits des parents, c’est mon pote, on se tape dans la main. Il a connu sa première partie de pêche, tâté son premier cuir ovale et bientôt il va chausser ses premiers pataugas pour aller admirer la gentiane bleue et la perdrix blanche et plus tard les choucas.
Jean-Claude
Le village de la photo s'appelle TAVEYENNAZ ; il est classé au patrimoine mondial.
dimanche 3 août 2008
Que la joie demeure !
A 10 ou 12 ans, pour l'essentiel tout est joué !…
Oui décidément je penche plutôt vers ce qui "se taire" que vers ce qui se tait et si ce blog me tente , c'est parce que de cette mine ruinée il n'est pas loin peut-être d'une entrée possible…
Pour dire ça d'une autre maniére, quelques mots de Pascal Quignard rencontré avec bonheur il n'y a pas longtemps, alors qu'un premier contact avec son écriture il y a plus de 20 ans - 30 peut-être? -avait été infructueux !
Une pensée pour Daniel Roure à propos de la Joie, : certains jours viennent, en sont déjà venu,où elle est là : quand je le lis par exemple !…n'en déplaise à Aragon, ne différons pas notre plaisir et le bonheur qu'il y a à le dire .
La question posée : qu'est on devenus ? C'est d'ailleurs ce que je me demande parfois à moi même. Je ne suis bien sûr pas le seul..maintenant que la jeunesse voleur généreux a fuit ne me laissant que mon droit d'ainesse et l'argent de mes cheveux...Je suis père, ma fille a trente cinq ans, je suis grand père ( mon petit fils a 6 ans ) et je suis toujours vivant... Un air d'octobre une romance plus douce que le mois de mai..un air qui toujours recommence...
Nous étions un rire amer au seuil de ce siècle sans voix...au delà d'avoir fait ce que nous avons fait, souhaité, marché, travaillé, protesté et encore et encore...condamnés que nous sommes à ne nous retourner que le moins possible sinon à prendre le risque de nous exposer à la cruauté des miroirs. De Paris à Londres ou à Dusseldorf..de Grenoble à Nice est-ce la poussierre des routes déposée sur ma voix qui me fait la joie si rétive...J'ai toujours travaillé ( quand j'ai travaillé ) dans le Service Publique ce qui n'a pas assuré ma fortune mais m'a laissé l'occasion de m'activer dans le syndicalisme. Les succés furent rares mais la bonne volonté évidente. Sans être particulièremrent fièr de tout celà je n'ai aucun remord sauf le regret de n'avoir pas toujours été au bout de moi-même. Je pourrais être heureux de ce que j'ai vécu, si ce n'est ce qu'aujourd'hui est eentrain e réserver je plainds ces lendemains qui déchantent mais...un jour viendra que l'homme gagne*
* les italiques sont de Louis Aragon
Daniel Roure
vendredi 1 août 2008
Et maintenant ?....
Moi, après le collège, j'ai continué ma "carrière d'internat" à l'Ecole Normale d'institutrices de Clermont et là non plus ce ne fut pas franchement drôle. Heureusement, là aussi, il y avait les copines et on s'aidait mutuellement à supporter ce système dont la rigidité était de plus en plus dure au fur et à mesure que l'on avançait dans l'adolescence.
Après le bac - et j'ai passé le bac 68, dois-je le préciser ? ce qui fait que longtemps après la rumeur publique continua à penser que, après les événements, notre génération était doublement perdue - après le bac donc, je suis entrée au Centre de formation des professeurs de collège pour apprendre l'enseignement du français, de l'histoire et de la géographie. Ce n'est qu'au début des années 90 que j'ai repris le chemin des études pour me spécialiser en français.
En septembre 71, je me suis donc retrouvée derrière un bureau devant 30 - ou peut-être 35 à l'époque - paires d'yeux qui me dévisageaient en se demandant quelle sorte de prof j'allais être. Le savais-je seulement moi-même ? Cette année-là fut dure, oh si dure ! Je débutais pour tout : le mariage, la maternité, le travail et "l'exil" puisque j'avais été nommée à Saint-Germain des Fossés . Je crois bien que je n'étais pas préparée à tant de charges. Professionnellement, il est tout à fait certain que la formation que j'avais reçue était totalement insuffisante. Il a fallu se débrouiller sur le tas, comme beaucoup de métiers d'ailleurs. Quant au reste, eh bien, le reste ne résista pas non plus au choc. Trois petits tours et puis s'en vont..... Je revins à la "capitale" 3 petites années plus tard avec ma "puce" de 2 ans et demi et je me retrouvai au collège de Cunlhat. Et là, j'ai eu besoin de la carte routière pour savoir où dénicher ce village ! Je n'en avais jamais entendu parler. . Moi qui croyais me rapprocher de Clermont, j'étais bien servie. Cunlhat, en plein coeur du pays de Gaspard des Montagnes, était difficile d'accès et les hivers y étaient largement aussi froids et aussi longs que les hivers gellois, je peux vous l'affirmer. Mais la nature et les paysages m'ont largement récompensée de cet éloignement et je me souviens avec plaisir de ces hivers neigeux même si les conditions de déplacement étaient rendues difficiles.
2 ans et un nouveau compagnon plus tard, je me suis retrouvée à Thiers où j'ai passé une dizaine d'années riches à bien des égards. Cette stabilité géographique m'a permis d'y apprendre véritablement ce métier de prof que j'avais choisi, que je ne connaissais pas encore vraiment et dont jai découvert toutes les richesses avec des élèves dont je me souviens toujours avec tendresse. C'est en fait un métier que l'on réapprend un peu chaque année avec les nouvelles têtes que l'on a en face de soi.
Au milieu des années 80, j'ai quitté l'enclave thiernoise pour la capitale et tous ceux qui connaissent Thiers et sa région ou qui y ont vécu savent combien le mot "enclave" convient particulièrement à ce petit coin auvergnat. Mon mari étant mort dans un accident de voiture, j'ai dû vendre ma maison et je me suis rapprochée de ma famille.
J'ai reconstruit une vie familiale, ai eu un deuxième enfant - un garçon de 22 ans maintenant - et suis restée 15 ans au collège de Chamalières.
Encore 3 ans consacrés à l'intégration des enfants aveugles et mal-voyants dans le collège ordinaire comme on dit à l'Education Nationale - j'ai même appris le braille mais j'ai oublié depuis - 2 ans au collège de Cournon et je me suis retrouvée aux abords de la retraite.
C'était une nouvelle étape, une nouvelle vie qui commençait. C'est une histoire de maintenant qui me laisse beaucoup de temps pour ma famille et les loisirs ; et c'est grâce à ce temps libre que renouer avec toutes ces amitiés d'enfance et d'adolescence que l'on croyait perdues, enfouies sous les pages du passé est devenu possible.
Et nous sommes bien partis pour découvrir qui se cache derrière les visages des photos que les uns ou les autres ont conservées et fait ressurgir de leurs albums ou de leurs cartons cachés dans les greniers. C'est bientôt, le 13 septembre ! Dans 6 semaines, très exactement...